Kairon est dans une caverne sombre. Seul. Devant lui, un chien a la fourrure sombre est assis. Il ouvre la gueule et des paroles en sortent et résonnent dans sa tête : "Ne crois pas cette vieille sorcière. Qui était la quand tu en a eu le plus besoin ? Qui t'a aidé à l'article de la mort !? Sûrement pas cette vieille peau. C'est moi, qui t'ai donné le pouvoir ! Ne l'oublie pas."
Yulia quand à elle, rêve de Kentigern. Elle et lui sont enlacé, flottant dans les airs au dessus d'un village. Une grande rivière se trouve à proximité. Il fait nuit et ils s'embrassent. Une grande sensation de bien être la traverse.
Aeonar se trouve dans une pièce tranquille. Silencieuse. Un silence apaisant, comme si tout le poids des responsabilités s'était évanoui. Il se sent bien. En face de lui, un vieux miroir poussiéreux, dans lequel il se voit avec un troisième œil au milieu du front.
Tous sont réveillés par Rina, de bonne heure ! “Debout ! Madame Eva vous fait demander !”
Joël Jostov et Kairon, en sortant voient le ciel grisâtre et la brume incessante et meurent d'envie de prendre un bout de tourte ! Kairon se rappel qu'il en a encore une part .. En voyant l'appétit de Joël, il décide a contrecœur de lui donner la moitié de sa part. Aucun des deux n'est vraiment satisfait.
Dehors, les Vistani vaquent à leurs occupations, dans un calme qui contraste avec l'activité de la soirée dernières. Certains prépare leurs cannes à pêche, d'autres cousent, et un petit groupe prépare une caravane pour repartir dans la journée.
Madame Eva est devant une roulotte dépourvue de roue. a la lumière du jour, son visage ridé et ses yeux opaques sont flagrant. Malgré son âge, elle se déplace avec souplesse, sa robe trainante donnant presque l'illusion qu'elle flotte au dessus du sol. Arahja fouille a l'intérieur de la roulotte sous les indications de la Rahni. Il ressort, avec dans les mains un journal de cuir, avec une fermeture en acier et l'emblème de corbeau gravé sur la couverture.
Il le tend aux aventuriers.
Joël en profite pour interpeller la voyante : "Excusez moi, hier vous m'avez appelé Vaani, mais je n'en comprends pas le sens…"
Le visage de Madame Eva se déforme, dans une expression qui ressemble à un sourire. "Tu est un vaani, un vistani perdu, qui revient d'entre les morts" Sans même laisser le temps de respirer, Arahja s'exclame : "Tu est un vaani !? Mais évidemment ! Un Jostov !" Et il le prend dans ses bras, l'enlaçant sincèrement.
Tout les vistanis du camp interrompent leurs activités et viennent tour à tour enlacer Joël respectueusement. Certaines femmes ont la lame a l'oeil. "Bon retour chez toi"
Pendant ce temps, Kairon, Yulia et Aeonar ouvre le journal. Les pages sont un vieux parchemin sur lesquels sont inscrites des signes ésotériques, manifestement écrite à la plume. Sur la page de garde, l'écriture est déchiffrable et ils peuvent lire l'inscription suivante : "Moi, Kentigern, Seigneur de Gleannceò, bien conscient que certains événements de mon règne ont été désespérément interprétés de manière erronée par ceux qui sont plus habiles à travestir l'histoire qu'à la rapporter telle qu’elle est, je rédige par la présente un rapport exact de ces événements, afin que la vérité puisse enfin être connue."
Madame Eva semblent troublée : "Je comprends maintenant pourquoi je ne l'ai pas senti plus tôt. Il n'est pas complet."
En effet, une grande partie des pages de la fin du livre semblent arrachées.
Kairon sent que l'objet dégage une aura magique, et décide de l'étudier au calme dans la tente prêté par les vistanis.
Yulia et Lomion décident de la suite : ils faut continuer vers Vechimil. 2 chemins s’offrent a eux pour passer les chutes de Tser : Contourner par l’ouest ou grimper la cascade. Joel et Lomion veulent contourner pour éviter le danger, mais Yulia semble angoissée a cette idée.
Elle tente de marchander du matériel d’escalade avec un vistani, mais elle se rend compte que les pièces d’or ne sont pas la monnaie locale, ici, tout se paye en pièces d'électrum.
Paniquée, elle convainc le groupe de lui faire confiance : “Je connais un moyen de passer la cascade.”
Le groupe se dirige vers la tente où se trouve Kairon, et un bruit de serrure sourd se fait entendre, en provenance de la tente. Dans le livre de Kentigern, les formes ésotériques du premier chapitre bougent et forment des mots lisibles. Kairon commence à les lires et la tente se trouve plongée dans la brume. Les alentours sont noir et plus rien n'est visible hormis les aventuriers.
Dans le nuage grandissant, un homme vêtu d'une cape noire et d'une tunique rouge royale les regarde avec un visage sévère et des yeux perçants. Il s'avance vers eux avec la grace d'un roi et son regard froid se fixe sur eux “Je suis l’Ancien. Je suis la Terre. Mes origines se perdent dans les ténèbres du passé…”
Le visage de l’homme se disperse en un nuage noir et rouge avant de se reformer en un jeune garçon de 12 ans tout au plus, avec une petite épée au côté et des larmes coulant sur ses joues. La brume se dissipe davantage, révélant une cour de château glorieuse, bien décorée et ensoleillée.
Le faible bourdonnement des insectes et l’humidité renforcent l’atmosphère estivale. Au-dessus d'eux sont suspendues des bannières rouges drapées sur d’imposants remparts qui représentent la même iconographie de corbeau que celle coulée en métal sur la couverture du livre que vous venez d’ouvrir.
Le garçon qui se tenait devant il y a quelques instants est maintenant assis au sommet d’un petit escalier menant à une porte en bois. De l’autre côté de la porte, ils entendent des rires distants mais bruyants.
Le petit garçon leur apprend qu'il s'appelle Kentigern mab Urien , fils du roi Glean. Il pleure parce que son mentor, maître Rahadin, ne fait que gagner. Il sent aussi qu'il n'est pas a la hauteur des attentes de son père. Il parle aussi de Unknown, son petit frère, et qu'il va devoir tout lui apprendre. C'est beaucoup trop pour ses épaules, mais il ne se laissera pas abattre.
Puis, la porte s'ouvre et un elfe ressemblant énormément à Aeonar en sort, degainant son épée : "En route petit prince, nous avons encore beaucoup de travail"
Les brumes entourent a nouveau le groupe, masquant les murs du château et la chaleur estivale.
“… mais ce passé n’est maintenant empreint que de regrets.”
Le chapitre 1 est maintenant rempli, décrivant ce qu'ils venaient de vivre. Une heure s'est écoulée dans la réalité.
Passage au niveau 4
Avant de partir, Arahja demande si les aventuriers ont un nom à donner à la tisserande ? Mais le groupe répond qu'ils viennent à peine de se rencontrer.
Après deux heures de marche, dans un silence mystérieux de Yulia, tout le monde arrive au pied des chutes de Tser. L'air est humide et le bruit assourdissant. Les pierres sont trempées et on peut apercevoir un pont de pierre, à 300m au-dessus de leurs têtes, traversant le ravin de part en part.
Yulia semble inquiète, et Joël l’interpelle. Elle commence à se déshabiller. Les aventuriers sont déstabilisés, et devant leurs yeux, les os de Yulia s’étendent, se déforment. Ses mains deviennent des serres, des ailes noires lui poussent dans le dos et son crâne, dans un bruit de fracture, prend une forme allongée et devient un bec…
Honteuse, elle se retourne vers eux. "Voilà qui je suis. Je ne sais pas comment cela se fait, je suis née ainsi… La plupart du temps, je me contrôle, mais les nuits de pleine lune, je ne suis que bestialité. La prochaine est dans 5 jours, et nous avons encore 3 jours de marche avant l’Eglise sacrée. Nous ne pouvons faire un détour… Maintenant … si vous ne voulez plus continuer la route à mes côtés, je comprendrais”, dit-elle, l'air gênée. Joel et les autres la rassure, et Yulia expose son plan : “Je vais vous prendre dans mes serres, et voler avec chacun jusqu’au pont.”
Joel ouvre la marche, et semble malade une fois en hauteur. Une fois sur le pont, il s’eloigne du rebord, et peut admirer le pont de pierre, surplombant la cascade, et ornée de sinistres gargouilles. Aeonar rassemble les affaires de Yulia et le voyage se passe sans encombre Kairon lui, semble agité, et dans la fatigue de Yulia entraîne un faux mouvement. Dans un craquement, l'épaule de Kairon se disloque ! Il hurle de douleur, mais ils arrivent sur le pont. Dans un geste expert, Aeonar remet en place l’épaule de son compagnon, et la vallée redevient silencieuse…
Yulia, qui semble exténuée, se transforme en Corbeau de taille normale cette fois et se pose sur l’épaule de Joel.
Ils font tout les 4 routes vers le nord, les pas a nouveaux dans les brumes, en suivant la carte donnée par Ismark Kolyanovich jusqu’a Vechimil. En chemin, Yulia trouve un livre de comptine en cuir pour enfant. Des comptines lugubres, a base de mechante sorcière, de loups sanguinaires et de vampires assoiffées de sang. Aucune ne finit bien. On peut lire sur la quatrième de couverture l’inscription “Si c’est pas marrant, c’est pas Blinsky !”
Le groupe continue son chemin, jusqu'à rejoindre un croisement. Une route continue vers le nord, tandis que l’autre part vers l’Est. La route, boueuse et lugubre, se transforme peu a peu en pierre vers l’Est, et on sent une gloire passée de route commerciale abandonnée.
En continuant vers le nord, la nuit tombe, et les aventuriers arrivent à l’orée d’un bois. Devant ce bois, de gigantesques statues sans tête, semblable à celle observée a leur arrivée sur ces terres. La grille au milieu de la porte est ouverte et le lierre entoure la majeure partie des murs.
Les aventuriers décident de camper ici. Ils préparent de quoi faire un feu, en compagnie des cris de loups, à côté d’une tête de statue.
Yulia décide de rester en corbeau, et de dormir dans les branches d’un arbre. Joël prend le premier tour de garde. Le groupe commence à s’endormir, Joël se place sur la tête de statue. Quelques heures passent, sans autres troubles que les cris de chauve-souris et les hurlements des loups au loin.
Puis, à l'est, des bruits de sabots qui battent les pavées semblent s'approcher. C’est Arrigal, un vistani en route pour le Camp de Vechimil. Il s'arrête et discute volontiers avec le groupe, posant des questions sur leurs compositions et leur but.
Il signale aussi que sa nièce a bientôt son anniversaire, et qu’il paierait le prix fort pour un Jouet de Blinksy ! Le groupe lui offre un livre de poésie qu'ils ont trouvé par terre, en cadeau.
Il précise que les vistani et les étrangers n’ont pas vraiment leur place dans l’enceinte de la ville et parle aussi du peuple de Aeonar, qu’il côtoie. Il finit par remonter sur son cheval, et de partir au galop en direction de la route du Nord.
