1. Journals

Garou - 21.2 - Un voyage inattendu

Rapport
1999-05-21

Le 21/05/1999 à 22h34

Le ciel est sombre et un puissant vent chaud fait gémir les feuilles des boulots qui bordent l’allée de la tanière. Soudain un éclair déchire le ciel et fait gronder la terre quelques secondes plus tard. Le chien aboie, puis, sur le coup de tonnerre, cours se réfugier dans sa niche.

Charlie ; Maw ; Taynara et Waban n’arrivent pas à dormir et partage un verre de lait dans la cuisine tout en admirant par la fenêtre ce spectacle à la fois magnifique et inquiétant que leur offre Gaïa.

MAW : « Pauvre bonhomme ; je vais peut-être faire rentrer le chien non ? »

TAYNARA : « Ha non hein ! Tu le fais entrer après si tu veux mais tu attends que j’aille me coucher, il va encore venir me lécher le visage et je viens de me doucher ! »

WABAN : « t’as pas du bien frotter, je sens encore une légère odeur de fer brulé… »

TAYNARA : « Alors là, ça m’étonnerai quand même, je me suis savonné 3 fois! … et puis je n’ai même pas fait de soudure aujourd’hui ! »

WABAN se lève précipitamment de sa chaise et renifle par deux fois : « … J’ai senti Ludwig ! »

CHARLIE : « quoi ? tu es sûr ? »

Le chien se remet à aboyer et à grogner en direction du bosquet de boulot. Un instant après, Ludwig en sort en boitant et se dirige péniblement vers la tanière. Maw sort pour aller le soutenir et le fait rentrer dans la cuisine. Ludwig est totalement nu ; recouvert de trace de suie et tiens dans sa main une chaine avec à ses extrémités des fers.

WABAN : « Mais ou étais-tu ? nous t’avons cherché partout ! »

Ludwig sans dire un mot pose la chaine sur la table ; attrape le bidon de lait et se met à boire goulument. Maw remarque que le dos de Ludwig est bardé de blessures qui ressemblent à des coups de fouet ; immédiatement il l’installe sur une chaise et commence à le soigner.

LUDWIG à demi-mot en reprenant son souffle : « Quelqu’un me suit… ne l’attaquez pas… elle est avec moi…»

CHARLIE : « Mais dans quelle galère tu t’es encore fourré toi ?! …»

LUDWIG toujours haletant : « …Cicatrice… »

MAW : « Oui, oui, ça arrive, reste tranquille pendant que je m’en occupe »

LUDWIG : « Non, non… j’étais dans un royaume de l’Umbra qui s’appelle comme ça : Cicatrice »

Le chien se remet à grogner et à aboyer. Une jeune asiatique, elle aussi totalement nue est immobile au milieu de l’allée. Tout comme Ludwig elle est recouverte de trace de suie ; elle fixe la tanière avec des yeux malicieux. Dans la seconde suivante Kilipika sort également du bosquet ; lui est habillé, souriant et marche relax vers la jeune femme, la tête haute et les deux pouces appuyés sur les anses de son sac à dos. Arrivé à sa hauteur il la prend par le bras et la fait avancer vers la tanière.

KILIPIKA : « Ho salut les gars… je vous ramène Ludwig et elle aussi… c’est MIZUKI »

KILIPIKA qui chuchote à l’oreille de Charlie : « elle est belle hein ?»

Taynara donne sa robe de chambre à Mizuki afin qu’elle puisse sa couvrir. Mizuki s’incline en signe de reconnaissance.

MIZUKI : « Merci de me recevoir dans votre tanière ; Je … j’espère que ma présence ne vous causera pas trop de problème … »

TAYNARA : « Je ne sais pas trop ce que tu fais ici mais… visiblement Ludwig se porte garant donc… viens je vais te montrer ou sont les douches. »

Ludwig acquiesce et Taynara emmène Mizuki à l’étage.

LUDWIG : « elle m’a sauvé la vie… et Kilipika ; encore merci d’avoir répondu à mon appel. »

KILIPIKA : « ho ben avec plaisir mon petit Ludwig … hey mais vous avez du lait ?! Moi j’ai des cookies dans mon sac ; la vie est bien faite quand même, non ? »

WABAN en servant un verre de lait à Kilipika : « Mais pourquoi as-tu été là-bas tout seul Ludwig ? Tu sais quand même que tu prends tes fonctions demain ; il était temps que tu rentres … »

LUDWIG : « oui, je suis désolé Waban mais je pense que j’ai fait une absence… je vais vous raconter… je me souviens que j’étais sur la route pour rentrer au garage et que sur le chemin je me suis assis sur un banc public pour réfléchir un peu. Après c’est le trou noir ; quand je me suis réveillé j’étais solidement ligoté à une chaise. J’étais dans une pièce sans fenêtres avec uniquement un grand miroir devant moi. »

WABAN : « pourquoi tu n’as pas décalé ?... »

LUDWIG : « tu penses bien, j’ai essayé… mais impossible de percer le goulet. Et tu vas me dire pourquoi ne pas t’être libéré de tes chaines en te transformant ? Impossible aussi… »

LUDWIG en montrant les fers sur la table : « j’étais enchainé avec ça ; j’ai compris par la suite que c’était une sorte de fétiche… »

LUDWIG : « mais… je m’égare … donc j’étais ligoté à cette chaise quand deux types sont rentré dans la pièce et ont commencé à m’interroger : d’où je venais ? Qu’est-ce que je venais faire à Cicatrice ? etc… vu que je ne répondais pas ; ils ont commencé à me frapper et à me faire subir du waterboarding. … Quand ils en ont eu marre, ils m’ont emmené dans une cellule de prison et m’ont enchainé à Mizuki qui était gravement blessée, mais en train de régénéré lentement … »

MAW : « C’est un garou cette MIZUKI ? Je n’ai pas senti son odeur… »

LUDWIG : « Oui c’est une Kitsune … une renarde quoi ! Après elle n’est pas très bavarde, elle m’a juste dit être une sorte de rebouteuse liée au brouillard dans les croyances de son peuple…  »

MAW : . . .

LUDWIG : « Bref, j’ai commencé à essayer de voir comment je pourrais me sortir de là. Les barreaux étaient très solides mais depuis cette ouverture j’ai pu voir un train à vapeur et je me suis dit que ça pourrait être un bon moyen pour me sortir de là… ceux qui s’est avéré être une très mauvaise idée puisque Mizuki m’a appris bien plus tard que ce train menait directement à Malféas. … J’ai essayé de vous prévenir en appelant un esprit pigeons voyageur mais c’est un esprit colombe qui est venu à moi. Bien sur cet esprit ne pouvait pas faire le voyage jusqu’à vous ; du coup j’ai parlé un grand moment avec elle ; elle m’a tenue compagnie une grande partie de la nuit et au fil de la discussion elle a acceptée de m’apprendre un don : un mot ancien qui a le pouvoir de mettre en panne les armes et dont elle m’a enseigné l’utilisation plusieurs nuits durant.

Le lendemain matin j’ai fait connaissance avec MIZUKI ; enfin, moi je lui ai raconté m’a vie mais elle ne m’a pas adressé la parole de la journée. En milieu de matinée on est venu nous chercher et on nous a transféré vers une usine de métallurgie pour des travaux forcés… ah oui que je vous fasse un petit topo sur Cicatrice d’abord. En gros, c’est comme si Gaïa y était absente ; la tisseuse est omniprésente et semble totalement pervertie par le ver ; ça donne même l’impression qu’ils travaillent de concert. Visuellement, cela ressemble à l’Angleterre de l’époque victorienne… vous savez, la révolution industrielle… mais avec beaucoup plus de machine ; des soldats lourdement armés ; des araignées mécanique comme engins de guerre ou de construction et de nombreuses usines qui produisent des déchets putrides et toxique. … la misère et le ver règne là-bas ; pas vraiment la destination rêvée pour aller passer des vacances.

Donc ; nous avons été menés dans cette usine et nous avons était contraint de lever de la fonte et du charbon pendant 16h00 pour alimenter des hauts-Fourneaux ; tout ça sans boire, ni manger … horrible ! Et plus horrible encore, j’avais l’impression que plus je travaillais plus je perdais de la Gnose. Le deuxième jour idem, si je n’avançais pas assez vite je me prenais des coups de fouet, d’ailleurs, je ne sais pas si c’était un fétiche ou autre chose mais je n’arrivais que difficilement à régénérer les blessures causées par le fouet. C’est à ce moment-là que Mizuki a commencé à me parler ; elle m’a appris beaucoup de chose sur Cicatrice … elle y survit depuis son éveil, elle a vu son père décaler, elle a réussi par faire pareil et à le suivre discrètement mais dès son arrivée il a été pris par les forces armée locale et elle ne l’a jamais revu. Elle a errée dans les basfonds de cette cité nauséabonde durant quelques semaines avant d’être recueilli par un carnage. Les rats l’ont éduquée ; formée et ralliée à leur cause puis elle a fini par se retrouver enchainé à moi après une opération de sabotage qui a mal tourné. Elle était aussi très curieuse de savoir d’où je venais et qu’elle royaume j’avais déjà visité, elle buvait mes paroles avec envi et une lueur d’espoir retrouvée.

Pour me remercier, le soir, comme si cela était vital pour elle, elle m’apprenait quelques techniques de combat et ce n’est que quatre jours après que j’ai compris pourquoi …

WABAN interrompt : « Attend, Attend… ça fait que quatre jours que tu es partit ; combien de temps tu as passé la-bas au juste? »

LUDWIG : « Une bonne semaine, à l’aise !… mais ça m’a paru une éternité… Si elle m’a tenu à m’entrainer c’est qu’elle savait qu’à un moment donné un « capitaine d’industrie », c’est comme ça qu’ils les nomment, viendrait s’amuser avec les ouvriers… Une fois par semaine, ces monstres organisent des combats à mort pour ne garder que les plus coriaces et distraire les soldats. Deux contres deux ; les gagnants ont de la nourriture les perdants alimente les fourneaux… sans Mizuki, ses compétences et son apprentissage je ne serais pas là ce soir pour vous en parler.

C’est après cette soirée que nous avons décidé d’élaborer un plan pour nous sortir de là. Je vous la fait courte mais :

- j’ai réussi à rentrer en contact avec l’esprit du fétiche des fers que vous voyez ici et j’ai réussi à le convaincre de nous libérer. J’ai promis à cet esprit concept d’entrave de faire de lui un fétiche qui servira une plus noble cause. Je compte m’acquitter de cette dette dès que cela sera possible, j’ai m’a petite idée ;

- j’ai réussi à fomenter une petite révolte chez les ouvriers et profitant de cette diversion ; en combinant mon nouveau don et l’art étrange de Misuki nous avons réussi à nous extraire de cet enfer ;

- Avec l’aide de Mizuki, j’ai finalement réussi à invoquer un esprit qui a contacté Kilipika ; on s’est changé en Lupus nous avons couru sans nous retourner et me voilà de retour.

Voilà l’histoire ; maintenant si vous le voulez bien je vais allez dormir… si vous avez des questions on verra ca quand j’aurais pris un peu de repos.