Nous avons appris que le défilé dont Lyrd’Nidya Kalsum avait entendu parler va avoir lieu au Promontoire de Hrölf finalement. C'est là que Julius Paulus Gaultius a demandé l'aide des patrouilleurs pour le libérer.
Nous nous y rendons donc, avec:
Raubim Urthard souhaite être questeur mais je lui propose qu'au vu de la situation, il pourrait être Porte-étendard pour cette expédition. Il semble hésiter mais Rosemonde le gronde du regard et il accepte. Il est finalement ravi car il en profite pour se mettre l'étendard par-dessus l'épaule et de s'en faire une cape. Assez étonnamment c'est plutôt bien fait et il n'y a pas de faute de goût.
En arrivant sur les lieux, je découvre que le lieu du défilé n'est rien d'autre que Le Buste de Nacre, le casino de Séraphin Ferdinand Caius Ménardius.
Je mets en garde ceux qui ne le connaissent pas contre ce personnage en attirant l'attention sur son attitude plutôt obsessionnelle envers moi.
Romeane Montaigu dit que s'il m'aime c'est qu'il a certainement bon goût.
Rosemonde Altissio nous indique que ce Séraphin a des "défauts personnels" qui ont déçu un sacré nombre de ses "conquêtes" une fois amenées à sa loge, plusieurs de ses fiancées l'ont quitté suite à cela. Je lui demande si elle a entendu parler de cela ou si c'est davantage une expérience de première main mais elle ne me répond pas vraiment.
Dans tous les cas, je suis ravie d'apprendre que Romeane Montaigu se propose d'elle même de le tenir occupé.
Émérinthe Beara est là aussi, ainsi que le Patriarche, Davitus Anicius.
Sigurd Garfunsson et Gudrun, les propriétaires de Julius Paulus Gaultius, viennent nous voir car ce dernier nous a décrit comme mannequins pour le défilé. Arken Sovan refuse malgré l'insistance d'Emerinthe. Ils semblent s'entendre ensemble sur une raison et nous voyons Arken peu après aller se rendre auprès du Patriarche...
J'introduis aussi Romeane Montaigu à Séraphin Menardius. Il semble toujours se faire appeler "Duc" malgré la perte de son duché. Je m'écarte assez vite après avoir feint la politesse du mieux que je pouvais.
Il m'est rapporté plus tard que pendant l'échange, Roméane m'a comparée à une biche et Séraphin a approuvé en lui répondant qu'en effet il adore la chasse. Il lui a dit qu'il apprécie que je lui résiste mais qu'il est temps désormais d'accepter mes sentiments... En tout cas, Roméane semble être un peu tombée dans son jeu car elle pense naïvement qu'elle peut me faire changer d'avis à son sujet et qu'elle pouvait l'aider à m'obtenir !
Enfin, c'était pour le mieux car cela a permis de nous faire gagner du temps et de ne pas l'avoir trop dans nos jambes.
Les Enjeux Montent
Lyrd’Nidya Kalsum passe un peu de temps avec Sigurd Garfunsson. Elle arrive à obtenir de lui la libération de Julius Paulus Gaultius à condition que l'évènement actuel se passe bien pour eux et qu'elle récupère plus tard pour eux le trésor indiqué sur la carte qu'elle a trouvé. Elle sera accompagnée de Gudrun pour l'occasion.
Pendant leur échange, Sigurd a aussi évoqué qu'il y aurait une sorte d'énorme alligator près de l'Ancien Fortin des patrouilleurs.
Arken Sovan après avoir passé du temps avec le Patriarche, est désormais avec Kaely Torinn pour faire des jeux d'argent a priori.
Alors que l'on s'apprête en nous habillant, Raubim revient dans les coulisses en nous annonçant fièrement qu'il a défié Séraphin pour le concours qui a lieu autour de ce défilé en pariant 200 pièces d'or. Nous ne savions même pas qu'il y avait un concours ! Séraphin participera au concours par le biais de deux très belles femmes qui sont mes parfaits sosies... Je hais tellement cette personne.
Bref, le concours consiste en un défilé de créations de mode, principalement celles de Julius Paulus Gaultius, par groupes de deux, accompagnés d'animations ou danses pour les mettre en valeur au mieux. Nous préparons donc les groupes et apprenons les autres qui participeront :
Le Concours
Nous passons chacun notre tour.
Rosemonde et Raubim montent sur scène avec leurs atours splendides qui rappellent Val Fleuret avec une touche de nouveauté et d'avant-garde, notamment avec l'étendard des patrouilleurs que Raubim porte par dessus l'épaule et qui lui fait comme une cape de vert et de blanc.
Raubim semble un peu tendu mais après un moment, il se relâche et c'est comme l'éclosion d'une fleur. Comme si Rosemonde et Raubim tombait amoureux l'un de l'autre une nouvelle fois. La complicité est réelle, c'est évident qu'ils se connaissent très bien.
Étrangement pourtant après ce moment qui semble presque divin, Raubim semble devenir comme un peu gêné ou timide peut-être, comme s'il pensait être allé trop loin. Toujours est-il que le spectacle perd légèrement de sa superbe et c'est bien dommage.
Quand Émérinthe Beara et Romeane Montaigu sortent de derrière les rideaux, avec leurs robes inspirées de leurs cultures respectives - la riche magicienne, envoûtante par sa magie, et la vagabonde chevaucheuse, tout aussi envoûtante mais par sa nature magique - certaines voix d'indignation se font entendre quelques secondes mais toutes se taisent quand leurs pas se mettent à retentir sur le parquet. C'est comme si un silence magique s'était installé, nous sommes tous, moi-comprise, obnubilés par le spectacle devant nos yeux pour en oublier tout le reste.
Emerinthe est provocante et dure tandis que Roméane est compatissante et douce, comme s'il s'agissait des deux manières pour faire changer les choses et aller de l'avant, vers le Progrès.
Le Patriarche, Davitus Anicius, aussi a été époustouflé et a applaudi en se levant de son siège contre toute attente à la fin de la représentation, il est même venu voir Romeane Montaigu ensuite pour lui parler en privé.
Vient ensuite notre tour. Lyrd’Nidya Kalsum porte une robe de style vikangr magnifiquement ouvragée tandis que je porte une robe de style impérial totalement assumé.
Notre idée était de faire une chorégraphie ressemblant à un combat afin de mettre en valeur les arts martiaux auxquels nous excellons toutes deux. Dans l'idée nous voulons mettre en avant l'histoire de l'île, notamment pendant la guerre des fées.
Voici le déroulé de la chorégraphie :
- Nous combattons d'abord dos à dos, chacun de notre côté contre des ennemis invisibles, nous portons toutes deux des masques ornementés rappelant notre culture et assorties avec nos accoutrements.
- Des tensions montent entre nous alors que petit à petit nous tournons pour nous faire face directement.
- Nous enchaînons ensuite les coups, avec une vitesse de plus en plus endiablée, frénétique même.
- Le calme revient avec des mouvements plus mous voire mélancoliques. C'est une situation où personne ne gagne représentée par des affrontements mous et fatigués des deux côtés ; pas de clair vainqueur et un combat qui continue mais qui est auto-destructeur pour les deux parties.
- Lyrd et moi ôtons alors notre masque pour représenter que nous nous comprenons mieux désormais et le combat laisse place à quelque chose de plus apaisé avec des sortes de kata, où je reprends des mouvements réalisés plus tôt par Lyrd et Lyrd qui reprend certains des miens mais nous sommes tournées vers l'extérieur et côte à côte avec notre regard qui porte plus loin, vers un même horizon.
Je ne m'attendais pas à ce que le succès soit aussi retentissant après la prestation de Roméane mais Lyrd'Nidya et moi avons gagné.
Julius Paulus Gaultius a trouvé sa muse en Lyrd’Nidya Kalsum, il n'a cessé de parler d'elle pendant tout le trajet du retour.
A la fin de l'évènement, Séraphin Ferdinand Caius Ménardius revient me voir en me disant que "rien ne vaut l'originale". Mais ce qu'il ne sait pas c'est qu'intérieurement je le remercie, car il m'a trouvé deux sosies parfaites qui pourront m'être utiles et en qui j'ai acquis du respect au vu de leur représentation qui était très honorable. Je pense qu'elles aussi ont apprécié que je me comporte avec respect avec elle, malgré le fait évident qu'elles n'étaient là que pour me faire du mal.
