Les jumeaux Valerius sont issus d'une famille de légionnaires déchus. Leurs ancêtres sont
passés d'illustre famille de valeureux guerriers au service des plus
grands à simples mercenaires bon à garder des entrepôts en quelques
générations.
Ambrosius avide de gloire a décidé de s'engager auprès de
la famille Claudius afin de redorer le blason de sa lignée. Son frère, Matheus Valerius, l'a suivi alors qu'il souhaitait devenir forgeron, afin de rester à
ses côtés et le protéger. Ambrosius a en effet tendance à ne pas se faire que des amis. Matheus Valerius le
sort donc régulièrement du pétrin.
Ils sont rentrés sous les ordres d'Italica peu avant le début de l'expédition vers l'île d'Emeraude. Faisant preuve de zèle et de talents, ils ont su attirer l'attention de leur cheffe. Ce qui fait qu'Italica les a choisi pour être la future garde rapprochée des sœurs Zivaï, une fois qu'il auraient fini leur formation. Les Zivaï leur étaient inconnues jusque-là, mais elles représentent pour eux une superbe opportunité du fait de leur proximité avec Filia Herminius Claudius.
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La honte des Valerius
Depuis des générations, les Valerius sont une lignée de guerriers dévoués et aguerris ayant compté nombres de soldat dont la renommée n'était plus à faire. Mais chaque famille a sa pomme pourrie. Il y a de cela 3 ou 4 générations, le chef de la famille Valérius a attiré la honte sur sa famille. Ivrogne et débauché, il laissait souvent son appétit des plaisirs terrestres empiéter sur son devoir. Au départ, il restait discret. Mais, les années passant, il s'enfonça de plus en plus dans ses vices. Jusqu'au jour où l'irréparable arriva. Alors qu'il cuvait dans un recoin du domaine de la famille qu'il servait à l'époque, un voleur s'introduisit dans la maisonnée et fut malheureusement surpris par la plus jeune fille du maître des lieux, qui avait alerté tout le monde par ses hurlements d'effroi. Etant à l'époque responsable de la sécurité du domaine, le légionnaire fut démis immédiatement de ses fonctions. Par sa négligence, il avait attiré l'opprobre sur sa famille et était responsable de la mort d'une innocente. Suite à cela, plus personne ne voulait faire affaire avec les Valérius. Il se sont donc reconvertis en mercenaires, acceptant tout et n'importe quoi pour vivre.
Ambrosius est extrêmement amer face à cette malédiction familiale. Rêvant de gloire, il est bien décidé à redorer le blason de sa maison et d'atteindre ses rêves de gloire. Même si cela implique de repartir de zéro dans la hiérarchie militaire. Il ne comprend pas le désintérêt de son frère, Matheus Valerius , pour leur histoire familiale.
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La cicatrice
Les jumeaux venaient de fêter leur huitième anniversaire quand eût lieu l'incident. Profitant de l'inattention de leur mère pendant quelques instants, ils filèrent dans la réserve d'équipement de leur père et prirent son glaive afin de jouer au légionnaire. Etant l'aîné, Ambrosius Valerius exigea d'être le commandant et s'empara de la lame. Matheus, vexé de se retrouver sous les ordres de son frère, attrapa lui aussi le glaive. S'en suivit une chamaillerie pour s'arracher l'arme l'un a l'autre. Matheus, qui avait toujours été un peu plus grand et costaud que son frère, tira d'un coup sec et réussit à s'en emparer. Soudain les hurlements d'Ambrosius Valerius le ramenèrent à la réalité. En lui prenant le glaive, la lame l'avait frappé au visage, lui laissant une profonde estafilade sanguinolente. Leur mère débarqua à ce moment-là et trouva ses deux enfants, en larme et couverts de sang.
Sa convalescence était longue et emplie de colère. Il refusait d'adresser la parole à son jumeau. Jumeau à cause de qui on ne le complimenterait plus jamais sur la perfection de son visage. Il voyait bien que son silence blessait Matheus Valerius, mais à chaque fois qu'il regardait ses traits intacts, la jalousie le dévorait. Il n'arrivait pas à lui pardonner.
Un jour, alors que la guérison approchait et qu'il avait enfin le droit de quitter son lit, il quitta sa chambre pour aller boire un peu d'eau et se dégourdir les jambes. La scène d'horreur qui se déroula sous ses yeux le laissa un instant paralysé d'effroi. Matheus Valerius était au sol, un couteau de cuisine à la main estafilade semblable à la sienne ornait désormais son visage. Quand son cadet posa les yeux sur lui, les deux enfants se mirent à pleurer toutes les larmes de leur corps, faisant fi du sang qui s'écoulait abondamment. Les deux se confondant en excuses, enfin réconciliés.