1. Notes

Les cinq justices

Histoire

Des siècles après la chute de l'empire, la loi impériale est devenue méconnaissable. Elle s'est mélangée au fil du temps avec les traditions séculaires des peuples cavaliers ou norrois. Elle a parfois emprunté aux sentences des peuples féeriques. Et surtout elle a été modelée, rectifiée ou abrogée par les pouvoirs en place.

Aujourd'hui, il existe autant de codes de loi différents que de communautés. Néanmoins certaines règles sont plus communes que d'autres. En voici les principales :

La Faide des Sidhes

Dans les terres sauvages, la Faide des Sidhes – ou vengeance privée – est de rigueur. C'est un droit de revanche par le sang, que ce soit de l'individu ou du groupe lésé. Il peut s'exercer aussi bien sur celui qui a été jugé coupable, que sur n'importe quel membre de sa famille, de son clan ou de sa tribu. Ici le conseil des anciens juge puis légitime le recours à la violence.

Le Wergeld des Cavaliers

Suite aux massacres provoqués par la Faide, le Wergeld des peuples cavaliers a été adopté un peu partout, aussi bien dans les villages que dans les bourgs. Si quelqu'un est coupable d'un crime ou d'un meurtre, la famille lésée demande une somme en réparation à la famille incriminée (plusieurs centaines à plusieurs milliers de Po). Le montant dépend du rang social de la victime, de son âge, de son sexe, mais aussi d'une négociation. Celle-ci a lieu devant le conseil de la communauté, en présence d'un antrustion du satrape ou d'un viguier de la patrouille.

L'Ordalie Norroise

Pour faire face au même problème, d'autres communautés lui préfèrent l'Ordalie Norroise. L'accusé doit passer une épreuve physique sous le regard d'une divinité tutélaire de la justice (Le Loup, Bâton de Frêne ou Le Trône Sombre). Si l'épreuve concerne uniquement une personne, elle est dite « singulière ». Elle peut prendre de nombreuses formes, essentiellement liées aux éléments (feu, glace, fer, eau, etc.). Si elle concerne deux individus aux prétentions contradictoires, elle est dite « opposée ». Elle peut se traduire par un défi physique ou par un duel à mort. S'il en a les moyens, chacun des opposants peut faire appel à un custode qui passera l'épreuve à sa place.

L'Offrande Purgatoire

D'origine impériale, l'offrande purgatoire est commune parmi les citadins. Tout comme pour l'ordalie, l'accusé fait face à un jugement divin. Mais cette fois c'est par le biais d'un don volontaire que le croyant en appelle directement à la divinité tutélaire du mallus. Si l'offrande est acceptée, le mallus déclare l'accusé non-coupable. Si l'offrande est rejetée, l'accusé subit le courroux de la divinité, puis celui des hommes.

Le montant minimal de l'offrande est déterminé par l'antrustion ou par le viguier selon le crime (une dizaine, une centaine ou un millier de Po). L'accusé peut décider de faire une offrande supérieure et peut sacrifier aussi bien des richesses que des biens. L'accusé lance 1d8 pour chaque multiple de la somme demandée dépensé. S'il obtient un 8 parmi les dés, il est innocenté. Sinon, il est puni par la divinité puis par une sentence du mallus.

Arrestations arbitraires

Pratiquement partout l'autorité locale peut arrêter un individu sans lui en donner les raisons, l'enfermer dans un cachot sans jugement et l'y laisser moisir. Au vu des conditions de détention – malnutrition, sévices, maladie – cela revient souvent à une condamnation à mort. Lente, douloureuse, inéluctable. Les rares qui sont libérés suite à une décision arbitraire, à la chute du pouvoir en place ou au versement d'une rançon, n'en sortent jamais indemnes. De plus, ils ne seront jamais informés des raisons exactes de l'emprisonnement qui a failli leur coûter la vie.