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  1. Journals

32. Nul homme ne sait, tant qu'il n'a pas souffert de la nuit, à quel point l'aube peut être chère et douce au cœur.

Résumé - à compléter
2019-11-15

Alors que le repas est servi, Hagbard se réveille et nous rejoins enfin. Il nous gratifie de ses meilleures manières, mais je suis contente de le voir, de toute façon je n'avais pas vraiment faim.

En fait, Zaath et Lilith restés aux prises de leur cauchemars, Markku encore plus mal en point qu'à l'accoutumée (Mais déjà l'aura d'enchantement qui l'entourait s'est dissipée, il reste certes dans le déni mais il est lui-même), ce maudit chat continue de nous accompagner toujours aucune de trace de Casper ...

Nos forces diminuent rapidement en ces terres. Je ne vois pas comment nous pourrions affronter le baron sombre et surtout je ne vois pas pourquoi. J'essaie de pousser l'idée qu'il n'est peut-être pas inéluctable que le Baron sombre soit notre ennemi. Le combattre ne nous libérera pas forcément de la brume. D'autres chemin, certes étroits, s'offrent à nous. S'allier avec le Baron. Utiliser le miroir.

On ne peut pas parler de succès. Ma fratrie reste sur la pensée la plus simple, Irena n'envisage pas de se livrer au Baron et la perspective de sauver tous ceux qui mourront à essayer et à échouer de la protéger n'entâme en rien sa détermination. Disons que j'ai semé chez elle une graine qui pourra plus tard pousser. Tous pensent qu'il faut rejoindre les Imir, certains pour leur protection d'autre pour des informations. Je prétends céder de mauvais gré mais je suis d'accord, il nous faut en savoir plus.

Nous partirons à l'aube. Hagbard veillera sur le début de la nuit même si malgré les attaques quotidiennes aucun serviteur du mal ne soit jamais entré. Sans doute quelque magie, je vérifie ... rien.

Il nous faut des renseignements disions nous. Je m'y attèle avec Bruu fouillant et appâtant nous trouvons le passage d'un jeune Spachschlagg. Il est un peun arrogant et très vénal. La négociation est rude mais vaut les 20 pièces d'or (je préfére celui des chausse-neige qui adotrait les boutons et les dés à coudre). Pour résumer l'essentiel :

  • Le petit peuple de la région est dirigé par plusieurs Fadhe. Pour certaines en conflit avec les autres.
  • Le nom de Dorksheid m'a permis d'attirer leur attention. Je pourrais peut-être entrer en contact avec l'une d'entre elle. Nous verrons.
  • Le Baron tombe régulièrement amoureux et semble vraiment l'être. La passion semble être dévorante les premières années mais il se lasse passé quelques siècles.
  • Il ne se marie pas ais prend concubine. Il en a cinq aujourd'hui. Comme une idiote je n'ai pas demandé leurs noms ! Quand il prend concubine il la transforme et elle lui est soumise corps et âme.
  • Elles sont toutes rousses ou le deviennent à son contact. L'obsession de sa première femme ? J'espère que ce n'est pas une névrose liée à sa mère ...
  • Une semble lui avoir échappé mais nul ne sait ce qu'il est advenu d'elle ni où elle serait. Elle se nomme"Patrina Velikovna" une elfe de poussière en lien avec son intendant
  • Son manoir de Gallway est bien sa place forte. Son unique place forte. J'en demande un plan même si je doute en avoir les moyens. Nous verrons bien le moment venu.

Tout ça ne va pas rassurer Irena. Je préfère cependant partager ces information. Il faudra bien qu'elle ait confiance en moi avant la fin. Je vais me coucher. Hagbard veille avec Irena, incorrigible ...

Les loups hurlent, rien inattendu. Si, c'est beaucoup trop proche et ce bruit de cavalcade ... Je réveille Aldamia qui de suite s'arrmure, Markku est debout. Hagabard les armes au clair et protégeant Irena attend face à la porte avant vers laquelle semble se diriger la horde. Son frère nous rejoint. Des bruits sur le toit, des courses qui entourent la maison, la porte qui explose, des loups s’engouffrent cueillis par les lames d'Hagbard. Une masse défonce le toit et atterrit à l'étage sans doute près de la mezzanine. Les fenêtres ou le mur de la cuisine cèdent aussi, la maison n'est plus que vacarmes.

Nous nous retranchons dans les chambre à temps pour voir un zombie grand et fort comme un ogre se profiles près de la porte et l'espace s'emplir de chauves-souris enragées. Un autre groupe tombe de la cheminée et dèja les fenêtres grincent sous la pression. Les fronts s'ouvrent plus vite que nous ne pouvons les colmater. Hagbard, Aldamia et Markku ont à peine le temps d'abattre le premier ogre mort-vivant au prix de lourdes blessures que celui qui semble les diriger se relève de sa chute par la cheminée et le mur d'une chambre est arraché par un second ogre. Nous séparons nos forces Aldamia se précipite dans la chambre contre l'ogre mais elle est cueillie par le tronc d'arbre qu'il manie comme une massue. Le bruit à la fois craquant et humide que fait son corps lorsqu'il percute le mur du fond de la chambre laisse envisager le pire. Markku blesse le maître zombie alors qu'il éructe en boucle, malgré ses lèvres cousues, le nom d'Irena et semble obsédé par sa présence. Sa riposte est dévastatrice, à craindre qu'il ait arraché la tête de Markku malgré la protection que lui offre sa forme reptilienne. Hagbard tient à peine debout, le frère aussi est blessé ...

Iréna se précipite pour soigner Markku. Elle lui sauve deux fois la vie, par la magie de la potion qu'elle lui fait boire et par sa présence, le mort suspens sa frappe pour achever Markku, de peur de la blesser ? Je laisse Bruu soigner Aldamia, mais ça ne servira bientôt plus à rien si on ne change pas les règles du jeu.

Je bascule la tête d'Irena en arrière en tirant sur ses cheveux et place ma dague pour l'égorger. Inutile de trop bluffer, j’entame sa peau, la carotide n'est pas loin. Il ne pourra pas la prendre vivante ce soir, qu'il rappelle ses troupes et qu'il file, il devra attendre demain. Il lâche son arme et par quelques gargouillis arrête ses suivants. Markku éparpille les chauve-souris d'une dernière bombe. Tout devient calme. Ils s'éloignent, accompagnés par le "demain" que répète inlassablement leur chef. Lorsqu'ils atteignent les sous-bois, certains repèrent l'ombre du baron qui observait l'attaque.

On a bien joué le coup, Irena notamment a montré un talent que je lui soupçonnait pas. Son frère n'a pas cherché à me désarmer. Il reste quelque espoir ! Et nous avons donné au Baron matière à réfléchir.

Le reste de la nuit est calme, au matin le temps de récupérer des chevaux et une carriole pour transporter nos blessés nous filons vers le nord. Nous sommes plus vulnérables que jamais et même si le jour est levé je doute que le baron nous laisser voyager en paix. Mais inutile de tergiverser la vitesse sera notre meilleure alliée.

La journée est calme mais nous venons de bifurquer vers le lac quand des hurlements se rapprochent. Le crépuscule approche, nous avons perdu trop de temps ce matin ! Au loin les lumières d'un camp, nous forçons l'allure et appelons d'une sonnerie de cor, les bruits dans les bois se rapprochent, des hommes sortent du camp pour venir à notre rencontre. Nous sortons de la forêt avant d'être rattrapés, des Ymir nous rejoignent et rien ne sort de la forêt malgré la nuit tombante.

L'accueil est fantastique ! Des enfants partout, la musique, l'alcool (les deux bouteilles que nous leur offrons paraissent peu) et le repas partagé. D'évidence les Ymir ont confiance dans l'accord qui les protège du baron, à moins que ce ne soit dans la magie des maisonnées à oiseau, et ce qu'elles contiennent en vérité, réparties autour du camp.

Au détour d'une conversation, nous évoquons de lire l'avenir d'un guerrier dans les lignes de sa main. "Dans les lignes de la main ? Jamais. Dans les cartes ! " Et nous voici devant la roulotte de Madame Eva.