Je partis discrètement de la Tanière en laissant un petit mot sur la table du salon.
Abigail Mac Allister dormait en forme lupus à même le sol. Je pris quelques minutes pour l'observer et vérifier qu'elle faisait des beaux rêves.
J’entendais Magnus se retourner dans son lit, encore et encore, sûrement en soucis concernant sa quête.
Je ne pouvais pas m’attarder plus longtemps, j'avais 2 dossiers sur le feu pour ce soir, l’un facile, comme ma première mission et le 2ème inattendu.
Je montais en voiture et me mise en route pour ma première destination, la bibliothèque universitaire d’Oceanside.
Il semblerait qu’il y ait un vivier de connards dans cette cité universitaire…
Je trouvais rapidement mon chemin et garais ma bagnole dans un recoin sombre en dehors des vidéos surveillances.
Je mis ma grande capuche et mon foulard pour cacher mon visage tout en relisant le message de cette femme aux aboies.
« Bonjour Mme Kerry, je me permet de vous contacter de la part de ma grande amie, Loma Welch. Elle m’a parlé de la Karma agency et j’aurais cruellement besoin de vos services.
Je m’appelle Terry Gibson, je suis actuellement en instance de divorce, mon futur ex mari, Lloyd Gibson, refuse de signer les papiers et de m’aider dans l’éducation de nos 2 enfants, alors qu’il tient à ce qu’ils soient scolarisés dans une école qui me coûte très cher.
Si vous parvenez à le convaincre de signer ces papiers et de s’investir financièrement pour ses enfants, vous recevrez 2500$ en liquide.
Pourriez-vous m’aider ?
Mrs Gibson. »
J’avais pris contact avec elle en suivant afin d’obtenir toutes les informations nécessaires pour remplir cette mission.
Un ami de mon précédent client. Ça allait être un plaisir.
Gibson était en gestion de la bibliothèque universitaire, il y traînait tard, passionné par son métier, quitte à mettre sa vie de famille au 2nd plan.
Mais il refusait la séparation. J’allais lui faire comprendre ce soir que sa vie allait changer.
J’avais repéré les lieux la veille et mis en place mon plan. Il fallait que je sois rapide pour embrayer sur mon autre affaire.
J’entrais furtivement par la porte de service, à cette heure si, il n’y avait guère que le veilleur de nuit, trop occupé à se pourlicher sur un porno…
Ayant imprimé les plans du bâtiment dans ma tête, je n’eu aucun mal à trouver mon chemin jusqu’au bureau de mon futur nouvel ami, Mr. Gibson.
Je pris le temps de m’imprégner des lieux, j’écoutais et ressentais avec mes sens affûtés de Ragabash. Je ne faisais aucun bruit.
J’arrivais devant la porte qui m’intéressait.
Ma cible n’était pas seule, il y avait une femme avec lui, comment le savais-je ?
Aux gémissements simulés par celle-ci… fait chier !
Je n’avais pas que ça à foutre, j’allais interrompre son coït… le pauvre.
Sans hésiter, j’enlevais le foulard qui masquait mon visage puis j’entrais avec fracas dans son bureau en jouant la femme trompée histoire d’éloigner au plus vite cette jeune demoiselle d’une vingtaine d’années.
« Lloyd !! Espèce de salaud ! Retire immédiatement ta queue de cette gamine où je te la fais bouffer ! Comment oses tu me faire ça à moi ! »
Le mec était paralysé comme une biche devant des phares… le pantalon sur les chevilles et la bite à l’air.
Je regardais la jeune fille d’un regard noir,
« Toi ! Dégage. »
Elle courut sans demander son reste.
Je refermais tranquillement la porte du bureau et me retournais doucement vers le défroqué.
Je me jetais ensuite sur lui en attrapant au passage le coupe papier sur son bureau. D’une main je le pris à la gorge et de l’autre je plaçais mon arme au niveau de ses burnes. Il était tout à moi.
« Bonsoir chéri, nous avons un problème toi et moi… Je n’ai pas envie de perdre mon temps, si tu veux pouvoir retremper ton petit biscuit un jour, ouvre tes oreilles et ferme bien ta bouche. »
Je lui laissais 20s pour comprendre mes mots et m’assurer qu’il ne l’ouvrirais pas. Le connard était attentif, je pouvais poursuivre.
« Une petite souris m’a dit que tu refusais de signer des papiers très importants pour elle qui lui permettrait de se séparer de ta seule gueule et de pourvoir au bien-être de tes gosses. Tu vois de quoi je parle ? Un signe de tête me suffira. »
II hocha la tête de haut en bas.
« Nous allons faire quelque chose d’important toi et moi en ce début de nuit. Nous allons sceller cette décision et te permettre de commencer cette nouvelle vie ! Il est bien évident que tu laisseras ma petite souris tranquille, je sais où tu vis, où tu bosses… je sais tout de toi mon cœur. »
Il tenta d’ouvrir sa gueule, je pressais donc un peu plus fort le coupe papier ce qui le fit saigner légèrement. Je pris une grande inspiration,
« Tu sens ça Llyod ?! » en le regardant froidement,
« C’est l’odeur de ta trouille et de ta connerie si tu tente une nouvelle fois d’ouvrir ta gueule. Je ne veux que tes hochements de têtes dans le sens qui me conviendra. Sinon… »
J’appuyais encore plus fort, il couina,
« Oups… donc reprenons car je n’ai pas que ça à foutre, c’est compris ? »
Il hochait la tête, mais je pris plaisir à sentir son désespoir encore 10 bonnes secondes puis je m’écartais, non sans lui faire une jolie cicatrice sur sa couille droite, petit souvenir !
Je lui tendais les papiers qu’il signa immédiatement d’une main tremblante sans qu’un son ne sorte de sa bouche.
« Parfait Lloyd, tu vois quand tu veux. Maintenant, soyons bien clair, je n’aimerais pas devoir revenir, tu respectes tes engagements, tu ne parles à personne de notre agréable moment et tout ira bien pour toi, c’est compris ?! »
Il continuait à hocher la tête tout en me tendant les papiers signés, rien ne manquait.
« Bonne nuit Lloyd ! »
Je repartis aussi discrètement que j’étais venue, le sentiment du devoir accompli.
Je pris tout de même le temps de faire un crochet pour couper la connexion internet du veilleur pervers, juste comme ça… puis repris ma route.
Je trouvais facilement la maison de Mrs Gibson, elle m’attendait malgré l’heure tardive, je l’avais prévenu. Je n’eus besoin que d’un petit coup sur sa porte pour qu’elle m’ouvre précipitamment.
« Miss Kerry, quel plaisir de vous voir ! »
Je la regardais et embrayais rapidement,
« Désolée, je n’ai que très peu de temps, voici vos papiers signés, j’ai bien tout vérifié. Il a bien compris ses devoirs. Vous voilà libérée Mrs. Gibson. »
Je lui tendis ce qu’elle attendait depuis plus de deux ans.
« Merci, vous êtes parfaite ! »
Je lui souris,
« La perfection n’existe pas, j’espère que votre vie sera plus douce à partir de maintenant. N’hésitez pas à passer mon contact à des femmes dans le besoin, je serais toujours disponible. Pour les affaires d’un autre ordre j’ai également une agence tenue par de amis, je travaille avec eux régulièrement, la Dusk Tower investigation, très pro. »
Elle me regardait avec le sourire,
« C’est noté Miss Kerry, je n’hésiterais pas. Tenez… »
Elle me tendit une enveloppe avec 2500$ en liquide à l’intérieur.
Je pris mon dû et la saluais une dernière fois puis je poursuivais jusqu’à ma prochaine destination.