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Les chroniques d'Eléonore - 03 - câlin

Les histoires rocambolesques d'Eléonore


Lors de ma nuit passée en compagnie des Garous, j'ai eu la chance de ressentir quelque chose dont j'avais fait le deuil depuis... pas mal d'année.

Vous dire que c'est l'un d'entre eux qui m'a offert ce cadeau est invraisemblable.

On m'a toujours appris que ces Êtres "abjectes" étaient nos ennemies. J'ai tendance à prendre garde à ce que l'on m'inculque, la différence n'est pas forcément une bonne raison de detester quelqu'un. Je sais de quoi je parle.

Il m'a replongé dans des souvenirs que je pensais perdus...
Un cadeau inestimable que je me dois de lui rendre un jour.

J'ai replonger dans ma mémoire et cette dernière matiné de 1941.

Comme tout les matins, je venais de me lever, j'entendais mon frère babiller et ma mère lui chanter une chanson.

Je visualisais déjà mon père dans son bureau entrain d'étudier une de ces oeuvres qui le fascinait tant.
Je suis descendu dans la cuisine et ma mère comme à son habitude m'a accueillie avec un gros câlin. Je vous souhaite de l'avoir connu une fois dans votre vie ce "câlin".

L'odeur de ma mère, son sourire, sa châleur. Elle me traversait, atteignait mes os, me transcendait.

Elle mettait une sorte de barrière de protection autour de moi afin que dans ma journée, j'ai n'ai plus peur d'essayer, de me tromper, de me relever et de retenter.

Si j'avais su que ça allait être le dernier, j'aurais inspirer encore plus fort, serrer plus fort, aimer plus fort.

Merci Ludwig.

Eléonore Dorville