Son père est Vikangr et sa mère est Impériale, il a grandi à Forgemer. Ses parents sont morts lors d'une attaque de monstres.
Maintenant qu'une expédition s'est montée vers l'Ile d'Emeraude, il est ravi de pouvoir l'explorer par lui même.

Histoire

Markus Bjornson est le premier enfant de Magnus Bjornson, et de Marta Rigna, dite Blanchefeuille. Son père était un chasseur vikangr originaire de l’ile d’Emeraude (d’un village de la côte) , et sa mère, la fille d’un pasteur qui était venu évangéliser l’ile. Ils se sont rencontrés sur l’Ile, où ils se sont mariés. Ils revinrent ensuite à Forgemer jusqu’à la majorité de Markus. Ils tenaient un petit atelier d’herboristerie, communiquant à Markus le goût des décoctions.

Alors qu’il atteint ses 20 ans, ils ont annoncé leur projet d’aller retourner sur l’Ile, mais Markus n’a pas vraiment su pour quelle raison : voyage d’agrément, ou bien pour aller chercher quelque chose ou des informations. La durée de leur séjour n’avait pas été fixée avec précision. Pendant ce temps, Markus avait la garde de ses deux frères et sœurs, plus jeunes que lui, ainsi que la tenue de l’atelier.

Au bout de quatre mois, la terrible nouvelle parvint par le courrier arrivé par le navire venant de l’Ile. Ses parents avaient été tués dans des circonstances imprécises alors qu’ils voyageaient dans l’Ile. Son désir de comprendre et peut-être de vengeance, Markus prit immédiatement la décision qui lui parut évidente : il confia l’atelier à l’adjoint de son père, Mégus, et demanda à la sœur de sa mère de s’occuper de son frère et de sa sœur.

Puis il postulat comme Patrouilleur pour embarquer pour le premier navire possible pour l’Ile.

 

Ses premiers mois étaient cependant décevants. Ne se consacrant que de manière incomplète à ses missions de patrouilleurs, il a surtout recherché des informations sur ses parents. Il apprit tout de même certaines choses : tout d’abord, personne n’a réellement vu le cadavre de ses parents, même si certains l’avaient prétendu. On sait que ce sont des monstres qui étaient à l’origine  de l’attaque, mais les indices pour les suivre sont très minces. Voyant sa piste s’effacer, Markus tombe alors dans une profonde dépression, qui le fait plonger dans l’alcool pendant plusieurs mois…

Un jour, alors qu’il était moins sous l’emprise de l’alcool que d’habitude, il a entendu qu’une seconde expédition était prévue pour explorer les souterrains de la ville, lesquels regorgeaient d’âmes en peine qui étaient prétendument envoyés en pâture à des monstres. Dans un infime espoir de retrouver ses parents, il décide dans de se joindre au groupe, pour au minimum éliminer les monstres qu’il rencontrera.

Journal

1. Expédition dans les souterrains

L’expédition est constituée avec la commandeur Filia et sa suite, Arken, un nécromancien étrange, lequel avait fait partie de la première expédition dans les sous terrains, Gustave Albot, un non moins glaçant personnage, portant des gants avec un signe de croix dessus, homme de main du fameux Architecte, et d’Obertus, immense membre de la compagnie de mercenaires de l’Ogrerak (tatoué de runes vikangr).

De ce que je comprends des indiscrétions des participants, on suspecte l’Architecte de travailler pour la Klephte.

Alors que nous pénétrons dans les souterrains, nous nous rendons compte que des humains, proches de l’état de zombie, sont attirés par les égouts. Il semblait que le Naga avait un arrangement avec un monstre, le Questionneur en lui fournissant des humains. Maintenant que le Naga, pourtant, les humains semblent continuer à déferler. 

A notre départ, chacun se voir confié une potion contre le poison et une potion de soin. En outre, Filia me prête une épée de feu, alors qu’elle ne me connait pas. Je suis touché par cette marque de générosité et de confiance. D’ailleurs, elle prononce un revigorant discours qui nous galvanise tous.

Lorsque nous arrivons à la bifurcation dans les égouts, nous empruntons le chemin qui n’avait pas été pris lors de la première expédition, c’est-à-dire celui du nord est. Dans ces énormes couloirs qui passent sous la ville, des hordes de clochards, morts de faim errent et se dirigent vers le fond. Ce réseau immense est devenu comme une ville, avec des rues et des bâtiments qui s’y sont construits.

Alors que nous avançons, j’entends des gémissements derrière un éboulis. Nous décidons d’ouvrir le passage, pour constater un groupe de plusieurs humains, allongés, la plupart morts, avec à leurs bras des fioles qui semblent collecter leur sang comme de la sève d’arbre. Ils ont le crâne rasé, avec une marque sur le front, mais il ne semble pas que ce soit eux qui les aient faites. Sans réellement comprendre la signification de cet alignement, ni la raison, ni leur auteur, une vive discussion éclate parmi le groupe. Alors que certains dont Filia et moi-même ne voulons pas les achever, les autres, prenant peur probablement de se faire prendre par derrière lors de notre progression, décident de les supprimer, soit disant pour abréger leurs souffrances. D’ailleurs le nécromancien conserve avec lui une fiole de sang. Ce nécromancien décidément ne me plait pas. Mais il a l’air puissant, donc je ne montre pas ma réprobation.

Nous continuons alors notre chemin pour déboucher sur une énorme faille, traversée par un étroit pont. De part et d’autre, il y a cette « ville », mais le seul passage semble ce pont. D’ailleurs les humains s’y dirigent pour le traverser, alors que trois immondes Galvian en profitent pour en dévorer certains lors de leur passage. Ils ne nous ont pas vu encore, mais un membre du groupe ayant attiré leur attention, ils se précipitent vers nous. Arken se tient en retrait, alors que Filia et se suite font face. Je lance mes dagues, mais ne parvient pas à entailler leur peau épaisse. Arrivés au contact, ils fondent notre groupe, un des galvians attrapant la jambe de Filia, et un autre me frappant, m’empoissonnant en même temps. Avec l’aide d’Obertus, nous parvenons cependant à les occire avec l’aide d’Obertus. J’ai pu acherver deux de ces créatures, ce qui me souleva de fierté. Nous bûmes aussi notre potion anti poison, pour ne pas subir d’inconvénient. Pendant ce temps, Arken en profita pour aspirer un galvian dans une de ses fioles magiques. Il m’a aussi soigner mes blessures, ce qui fait qu’il remonte un peu dans mon estime. Cet homme ne serait pas si mauvais que son apparence le laisse croire ?

Pendant que nous combattions, nous n’avions pas prêté attention à Gustave, qui avait profité que tout le monde, dont les galvians, étaient afférés, pour les contourner et traverser le pont. Pourquoi a-t-il décidé d’avancer seul ? Connait-il quelques secrets qu’il ne souhaite pas partager, a-t-il le plan de ce sous-terrain ? Mais alors qu’il passe de l’autre côté, il créé de la lumière pour voir ce que la pénombre cache de l’autre côté du pont. C’est alors qu’il se prend des carreaux décochés par 5 arbalétriers et leur chef, cachés derrière des débris.

Voyant cela, nous nous apercevons aussi qu’un titan comme pris dans la roche de la paroi sur la gauche.

Nous nous précipitons donc tous pour rejoindre Gustave en fâcheuse posture. Nous ne faisons qu’une bouchée de ces piètres combattants, mais parvenons à faire un prisonnier parmi les arbalétriers. Les autres ont préféré combattre jusqu’au bout et en sont morts. Arken, qui a décidément des pouvoirs impressionnants, a réussi à faire parler leur chef depuis sa mort, pour apprendre qu’ils sont en train de rechercher un moyen pour contrer les monstres. Il suppose que le sang de titan pourrait contrer les monstres, mais n’en n’a pas encore de preuve. Et c’est là que nous voyons enfermé dans la roche en face de nous, le visage d’un titan, comme emprisonné par la roche transparente. Une échelle, et à son pied des pioches, semblait atteindre l’œil gauche du titan, dont des traces de sang ont coulé.  Nous faisons alors le rapprochement avec le grand réceptacle rempli de ce sang de titan. Nous n’arrivons pas à prendre la moindre quantité de ce sang, tant il est lourd. Le seul moyen qui a été trouvé par Gustave a été d’en prendre par un ingénieux mécanisme du bâton du chef de arbalétriers.

Le prisonnier déclare faire partie du groupe commandé par Rubexus, leur chef, du culte des montres. D’ailleurs, il portait un masque avec un oeil rouge, mais comme il ne semblait pas magique, nous l’avons laissé. En revanche, nous avons pu récupérer quelques matériels de laboratoire. Nous le libérons, pour qu’il puisse témoigner à ses chefs que nous avons un but commun, et que nous pourrons collaborer à l’avenir.

 

Nous décidons de nous soigner et de nous reposer pour reprendre notre mission ensuite.  Nous repartons, laissons là les deux titans prisonniers des roches. Alors que nous avançons, nous continuons de marcher à travers une foule hagarde, mais nous nous rendons compte qu’ils psalmodient selon un rythme malsain. Filia essaye de repousser ces chants entêtants en récitant des cantiques, mais rien n’y fait. Ces chants sont dans nos têtes, et nous n’en comprenons pas les paroles. Nous prenons conscience que nous risquons à chaque instant de perdre le contrôle de nos esprits, aussi Gustave de sa magie de divination et son gant marqué, parvient à nous extraire ces cantiques de nos têtes. Alors que nous progressons parmi la multitude, nous observons que dès qu’ils rentrent dans notre sphère de silence, ils reprennent leurs esprits, mais de manière très fugace, puisque nous avançons ; ils reprennent alors leur torpeur et leur litanie frénétique.  D’ailleurs certains reconnaissent même Filia, même si l’on ne perçoit pas exactement si c’est hostile ou simplement parce qu’ils la connaissent.

Ce son guttural semble provenir du centre d’une énorme rotonde que nous voyons devant nous. Ce bâtiment était utilisé anciennement comme prison, mais il semble depuis être le but de tous ces pèlerins décharnés. Nous décidons de continuer à avancer pour identifier la source de ce son. Nous apercevons alors, au fond de la rotonde, un monstre, en habit d’archidiacre. Il a des dizaines de bouches qui génèrent cet appel. Sentant notre présence, le monstre, qui est en fait le Psalmodieur, nous fait signe d’imiter les autres présents en montant l’escalier au premier étage : c’est alors que nous entendons la sentence venant du haut « coupable » ,et apercevons un homme tomber du haut de l’escalier. Nous ne discernons pas bien ce qu’il se passe en haut, mais il s’agit probablement du point d’arrivée de leur périple, à en juger par l’amas de corps en bas. Le Psalmodieur interpelle directement Filia pour lui dire de se faire juger en haut. Mais qu’il y a-t-il en haut ? Un autre Monstre  peut-être ?

Nous décidons de ne pas nous séparer, mais le Psalmodieur insiste que Filia y aille seule. En même temps, la foule semble de devenir de plus en plus instable et même commence à montrer des signes d’hostilité. Nous décidons donc de nous précipiter pour régler son compte au Psalmodieur avant que la foule ne devienne complètement incontrôlable. Et c’est alors que la furie se déchaine. Nous approchons, mais en même temps, des vagues de corps humains se précipitent vers nous pour nous empêcher d’atteindre le Psalmodieur. Ce flot nous sépare les uns des autres. Filia et sa troupe en particulier refluent. Chacun essaye d’approcher de la créature par ses propres moyens. Pendant ce temps, il s’immisce dans nos têtes, et Gustave, puis moi, craquons sous son emprise. Nous restons bloqués tous les deux. Je repense immédiatement à mes parents, et ma culpabilité de ne pas avoir pu éviter leur mort me submerge en pleurs. Heureusement, Arken qui avait lui résisté, parvient à toucher le Psalmodieur, nous libérant de son emprise nauséabonde. C’est alors que nous lui assénons des coups et je lui porte le coup fatal.

Au même moment, un autre monstre surgit du haut, et nous comprenons qu’il s’agit du Questionneur, que nous cherchions. Il descend et immédiatement se jette sur Gustave. Je suis alors en prise à un dilemme : fouiller le Psalmodieur, comme c’était mon objectif, ou bien porter assistance à Gustave contre le Questionneur qui semble très puissant. Voyant mon compagnon en posture délicate, je décide donc de reporter à plus tard la fouille, en demandant en même temps à Arken, qui lui s’est afféré à le détrousser, de me garder un trophée. Nous entamons donc le Questionneur, jusqu’à ce que Gustave décide de se saisir du bâton qu’il avait pris et de libérer le sang qu’il contenait. La giclée de sang foudroie le Questionneur qui s’écroule immédiatement. Par contre, d’autres gouttes atterrissent aussi sur les piliers de la rotonde, qui se met immédiatement à vibrer.

Le sang de titan a donné la vie à la pierre, ce qui anime les zones où le sang est tombé. Comprenant que l’édifice risque de s’effondrer à tout moyen, nous décidons de nous éloigner, sans prendre le temps de fouiller le corps. Arken parvient à sortir de la rotonde, mais Gustave est emporté par la foule. Nous nous entr’aidons et parvenons in extremis à nous sortir de la rotonde, alors que soudain, tous les piliers de la rotonde se déchirent, et telle une araignée rocheuse, la rotonde avance dans la direction du pont. Dans la confusion, plus personne ne fait attention à nous, et les humains, qui ne sont plus sous l’emprise maléfique des monstres se précipitent dans tous les sens. Nous nous regroupons et courons pour atteindre le pont avant la rotonde. Qui sait ce qu’il se passera si le grand réceptacle de sang de titan venait à être renversé…

Lorsque nous atteignons la zone, Arken fige le réceptacle dans la glace, en espérant que cela le préserve. Nous retraversons rapidement le pont, pour nous retourner ensuite et constater que la rotonde, en passant, fait s’écrouler le pont dans un énorme vacarme.

 

C’est alors soulagés, et tous en vie, que nous pouvons rebrousser chemin, et sortir des souterrains. Notre mission a été brillamment remplie. Les deux Monstres ont été éradiqués, même si je n’ai eu le temps que d’avoir un trophée, l’Ograrak semble vouloir s’allier à nous, et nous avons bâti les ponts d’une future coopération avec le culte des monstres.


 

2. Chasser les Morts-vivants de Ronceloup

Un jour, le fortin reçut une lettre de la part du bourgmestre de Ronceloup leur demandant assistance car des morts-vivants étaient surgis et avaient occasionné la morts de villageois. Ceci venant juste après la tempête de cendres maléfiques qui sévit durant deux jours, les patrouilleurs font immédiatement le lien et décident de mettre une expédition en place pour aller enquêter sur place. Si cette tempête fait lever les morts, cela prépare de sérieux désordres….

Le groupe constitué de la Sylph Gwydolin, de l’amoureuse Romeane et de Markus. Quelle curieuse équipée, mais Markus se dit que surement des patrouilleurs doit avoir des capacités propres, qui ne sont pas forcément apparente de premier abord.

La missive donne rendez-vous dans l’auberge du village, situé à deux jours de voyage de la traverse. Le chemin se passe sans encombre, quoique la pluie battante ne rende pas le voyage agréable. C’est d’ailleurs sous les trombes d’eau et le froid mordant, que nous entrons dans l’auberge  La Croisée.

L’ambiance est pesante. Des villageois jouent aux dés sans bruit, un client est coudé au bar, pendant que le propriétaire nous accueille. Nous portions nos vêtements arborés des insignes de la patrouille, aussi nous fûment très bien accueillis, nous offrant spontanément un repas chaud, que nous acceptons de bon cœur.

L’aubergiste, Leude de Labio, au visage marqué par la fatigue, envoie le client accoudé, Alphonse, chercher le bourgmestre, messire Rabek. Nous commençons à demander quelques informations, mais nos interlocuteurs sont peu bavards, probablement ne souhaitant pas s’exprimer avant que le bourgmestre n’arrive.

Soudain, la porte arrière s’ouvre brutalement, d’où apparaissent trois solides gaillards. Le premier d’entre eux, élégamment habillé d’une chemise à jabot est visiblement leur feur. Les deux hommes le suivant, dont un Vikangr, sont probablement les membres de la milice de la ville. Le premier jeune homme se présente comme étant le chef de la milice, et par ailleurs fils du bourgmestre. Il ne semble pas partager l’inquiétude de son père et déclare qu’il pouvait régler cette affaire sans déranger la Patrouille. Sans se départir de sa légère suffisance, il demande à l’aubergiste s’il peut aller faire chercher sa fille Lydia. Ce dernier lui répond en hésitant que sa fille est encore souffrante et ne peut les rejoindre. Nous décelons un certain malaise autour de cette question, et déduisons que le jeune arrogant cherche à abuser de son autorité, et traite même peut-être la fille de l’aubergiste comme une femme de mauvaise vie. Romeane s’interpose immédiatement, et une vive joute verbale démarre. Le jeune homme se retient de monter, mais il s’en est fallu de peu.

C’est alors que messire Rabek entre dans l’auberge, et engage la conversation avec nous. Il explique que son fils Nattalian.6 et ses miliciens ont aperçu des morts-vivants, et que deux de ses miliciens ont disparu. Le fils intervient pour dire qu’ils sont surement disparus en train de se cacher. Nous enquérissant pour savoir s’il y avait d’autres faits curieux en ce moment, on nous dit qu’une vieille du village,  la veille Luge, entend parfois des voix bizarres.

Malgré toutes ces explications, nous avons tous les trois la sensations qu’on nous cache une partie de la vérité. Ils ne disent manifestement pas tout.

Soudain, nous entendons un bris de verre violent à l’étage : Gwydolin et Romeane se précipite à la suite du père, à l’étage vers la chambre de la jeune fille, alors que je sors en même temps de l’auberge pour repérer où se trouve la fenêtre de la chambre et guetter une sortie éventuelle. Bien m’en a pris car je vois aussitôt quelqu’un qui saute d’un bond inhumain de la fenêtre et qui s’échappe au loin, ressemblant à une silhouette féminine. Alors que je m’apprête à la poursuivre, j’aperçois en même temps, venant d’une autre direction, deux Drogues morts vivants. Hésitant entre deux attitudes à tenir, je décide cependant de parer au plus pressé et de rattraper la fuyarde. Pour autant, voulant avertir mes compagnons, je crie aussitôt « attention morts-vivants » ! Je n’ai pas le temps de fermer la porte, et m’élance à la poursuite. Je me souviens de mes recherches, que les Drogues sont des morts-vivants de guerriers Vikangr, défendant généralement des lieux sacrés et complètement sourds, malgré leurs yeux illuminés bleus. Pour autant, ils ont une ouie très développée, et c’est pour cette raison qu’un des deux me poursuit. Il va moins vite que moi bien heureusement.

Le second arrive sur l’auberge, et Romeane s’en prend immédiatement à lui : elle lui inflige des dégâts, sans pour autant que ce soit très puissant. Le Drague lui assène alors un coup en retour qui la fait vaciller. C’est alors que Gwydolin fait surgir une lumière magique animée qui frappe et laisse à terre la créature.

Pendant ce temps, je parviens à rattraper la fuyarde Lydia, mais en même temps que le Drogue me talonne. Je lui crie que je ne lui veux aucun mal et que nous venons pour l’aider. Elle me fait signe alors avec son doigt de me taire. Ce que j’exécute immédiatement. Le Drogue arrive à mon niveau, me renifle, mais je ne fait pas le moindre bruit ni geste. Le moment est intense car je suis alors impuissant à éviter une attaque s’il me perçoit. Lydia, qui est alors à 2 mètres de moi, me pose la question de ce que je lui veux. Mon dilemme est intense puisque lui répondre serait attirer la créature vers moi. Par contre, la créature ne s’est pas dirigée vers Lydia : peut-être donc existe-t-il un lien entre les deux, et si je ne suis pas agressif envers Lydia, la créature ne m’attaquera pas.  Je prends donc ce pari, et, tout en saisissant sans bruit mon épée, réponds à Lydia. Je lui redis que nous sommes là pour l’aider et la guérir, et que nous ne laisserons personne lui faire du mal. Elle semble être convaincue, et elle explique qu’elle est appelée par la voix de son frère, Vigo, vers le tumulus qui se trouve près du village. Tout d’un coup, sans signe préalable, le Drogue se précipite vers moi, mais j’ai le temps d’esquiver et de lui asséner un coup tranchant qui découpe la créature en deux. Lydia fait mine de vouloir alors s’échapper à nouveau aussi je décide de l’agripper et de la bloquer dans mes bras. Soudain je sens un froid intense irradier de son corps, me blessant malgré mon armure légère. La douleur devient de plus en plus intense. Je n’ai aucun autre moyen de l’entraver sur moi, que de la ceinture avec mes bras, n’ayant ni tissu ni corde.

C’est alors que tous les autres de l’auberge arrivent pour nous rattraper. La douleur de froid provoquée par Lydia devient insupportable, et je me résous alors à l’assommer – le plus délicatement possible – si tant est que la délicatesse est possible.

Le jeune Rabek perd alors complètement son sang froid et se précipite vers moi avec son épée. Il pense probablement que j’ai molesté Lydia. Je me refuse cependant à l’attaquer, et chercher surtout à éviter ses coups et lui dire qu’elle est juste endormie. Mais je n’arrive pas à le convaincre. Il fallut l’intervention de Gwydolin qui fit claquer une lumière éblouissante pour que tous nous soyons aveuglé quelques minutes et chacun e retrouver ses esprits. Nous revenons alors tous dans l’auberge pour faire le point sur la situation.

Nous haussons le ton pour leur dire que s’ils veulent de l’aide, il faut qu’ils commencent pas tout nous dire et ne plus nous cacher des informations. Sinon, leur situation et celle de ce village ne fera que s’empirer.

Le bourgmestre Rabek nous explique que le fils de l’aubergiste a disparu il y a 10 ans, et que l’ancien prêtre du village, lorsqu’il y en avait encore un, a toujours prévenu les habitants que ce tumulus était maudit et qu’il fallait l’éviter. L’aubergiste confirme que Lydia avait une obsession pour ce lieu, et a été surpr0ise plusieurs fois à aller dans sa direction. Nattilian confirme en disant qu’elle a même creusé là-bas.

Nous nous répartissons à trois les investigations. Gwydolin va examiner le corps de Lydia en présence du père. Elle se rend compte que la jeune fille est « marquée » et a donc besoin rapidement d’un traitement s’il en existe pour contrer cela. Sa température corporelle est tombée très bas. Elle a un torque très ancien au coup, mais elle décide de ne pas le toucher ne sachant s’il est entamé d’une puissance magique ou maléfique. Son corps a l’air entre deux phase : ni complètement vivant, ni complètement mort.

Romeane pendant ce temps cherche à obtenir des informations de Nattalian. Elle l’attire en privé dans la remise de la cuisine. Elle déploie tous ses atouts et sa persuasion pour lui soutirer la vérité. Je ne sais pas exactement ce qu’ils ont fait là-bas, mais Nattalian est revenu tout perturbé avec quelques traces de rouge sur le coup. Romeane est donc parvenu à lui faire avouer que Kydia est effectivement rentrée à l’intérieur du tumulus, et que cet endroit rend fou. Puis des morts sont venus de l’intérieur et il s’est échappé, laissant Lydia seule.

De mon côté, j’entame la discussion avec les deux miliciens. Je leur fait comprendre qu’ils ne sont responsables de rien, ils agissaient sous commandement, et qu’il pouvait donc sans crainte me confier la vérité. Le Vikangr reconnait alors qu’ils avaient été suivre Lydia avec Nattalian et tous les miliciens, puis qu’à un moment de donné une sorte de spectre s’est saisi des deux miliciens pour les emporter à l’intérieur. Ils ne savant pas plus, car ils se sont immédiatement enfuis.

Gwydolin, après avoir examiné Lydia, cherche des indices dans la chambre de la jeune fille. Elle trouve alors des livres érudits pour une jeune fille de son statut : le père dit que cette passion des vieilles pierres lui provient de sa mère. Gwydolin d’ailleurs trouve un livre que sa propre mère a écrit. Elle trouve aussi un livre inestimable écrit par Van Helsen (NB +1 étaler la science), livre qui avait été interdit par l’Octogone.

Puis Gwydolin découvre, caché dans un double fond, le journal intime de Lydia. Et là l’horreur que nous avions entr’aperçue, s’est confirmée. Elle y mentionne ses excursions nocturnes vers le tumulus, mais surtout, la terrible nuit où Nattalian, l’ayant rejoint au tumulus l’a violée.

Nous nous retrouvons donc tous dans la salle commune, et Gwydoline annonce au bourgmestre que son fils est un violeur. Celui-ci ne le savait pas manifestement, mais dit qu’ils vont régler cela entre eux. Cette manière de résoudre ce problème ne nous satisfait pas, mais pour le moment, l’urgence est de séparer Lydia de ce tumulus et de son bourreau. Nous remettons donc à plus tard le sujet d’un procès ou de la peine que devrait subir Nattalian.

Nous décidons qu’il faut d’abord amener Lydia au Promontoire pour la soigner, ce que le père accepte. Mais le temps de faire le chemin et de revenir, il nous faut nous assurer que le tumulus soit bien fermé, car apparemment, il a été ouvert. Nous planifions donc d’y aller le lendemain matin.

Nous allons cependant juste rendre visite à la vieille, avant d’aller dormir. Elle nous confirme entendre souvent la nuit, en provenance du tumulus, une voix de femme qui chante, d’une mélodie très triste et mélodieuse.

La nuit se passe sans encombre, et au petit matin, Lydia s’est réveillée. Elle va mieux, mêle si elle est toujours faible, et son corps n’irradie plus de froid.

 

Nous nous dirigeons vers le tumulus : l’endroit est sinistre et imposant : une grande entrée cintrée de pierre blanches donnent accès à l’intérieur. Sans savoir expliquer pourquoi, l’endroit est malaisant. Les pierres blanches sont réputées pouvoir bloquer des esprits, ce qui corroborerait qu’une entité néfaste est retenue dans cet endroit.

Lorsque nous approchons du tumulus, plus aucun bruit de vent, d’oiseaux, ni aucun autre bruit. En s’approchant, la peur nous prend de plus en plus, sans pouvoir la contrôler.

Nous devons braver cette peur et décidons d’entrer. C’est alors que je me mets à revivre la terreur que j’ai ressentie lors de la traversée en bateau pour rejoindre l’Ile d’Emeraude. Je prends sur moi tout de même, pour découvrir la salle d’entrée du tumulus : la terre battue a été creusée, et un morceau de pierre blanche a été décelée avec une barramine. Les outils sont d’ailleurs toujours là. En dessous de ce trou, on voit une grande salle avec des alcoves, chacune contenant un Drogue au repos. Des statues sont aussi présentes, dont une avec une couronne blanche.

Mihaval magicien ?

Je m’empresse de remettre la pierre, remettre la terre par-dessus. Nous repartons en donnant au bourgmestre les consignes d’interdire formellement l’accès. Les patrouilleurs enverront des soldats pour renforcer la surveillance – le temps que nous nous documentions sur ce tumulus, sur ses occupants potentiels, et ce spectre.

 

Le retour vers la Traverse se passe très bien, Lydia reprend des forces progressivement. A notre arrivée, nous consultons les archives et découvrons que ce tumulus renferme les restes de Cahirin, guerrière Vikangr maudite. Elle avait voulu éradiquer les fées, et a été enterrée avec ses proches et son armée.  


3.Le Mariage de Flavia Aurélius

Une grande effervescence règne à la Traverse depuis quelques jours, car le mariage de Flavia Aurélius, membre éminente des patrouilleurs, va se marier avec Uriel Croc-d’Argent, la famille Vikangr qui dirige Argefaille. C’est une alliance importante, aussi une cérémonie somptueuse a été organisée par Annibas, organisateur réputé de mariage. Tout ce qu’il y a de noble et d’influent a été invité, et j’ai même reçu moi-même une invitation. Je sais bien que je dois cela à ma capacité à me battre, car on m’a expliqué que déjà lors de leurs fiançailles, il y avait eu une attaque. Malgré tout, cela me fait plaisir, et je dois donc chercher de quoi m’habiller pour ne pas paraître ridicule.

Plusieurs jours avant, je me fais faire donc un costume élégant, de couleur bleu clair, avec des dentelles blanches. Cela me coute cher, tous mes économies y passent, mais je ne peux pas y aller en tenue de combat quand même. Je n’ai plus rien pour acheter un cadeau de mariage, de toute façon elle doit tout avoir, que pourrai-je lui offrir de plus. Je me décide alors de lui sculpter le symbole de mon animal protecteur, un chat. Elle pourra mettre cette gravure à sa porte, j’espère qu’il protègera son foyer.

Flavia me présente Livia Aurelius, qu’elle me dit être son amie et sa garde du corps. Cette présentation me renforce dans ma conviction qu’on m’a invité pour faire le service d’ordre, mais cela me convient bien. De toute façon, je ne me serais pas amusé probablement, ni dansé, car je ne suis pas à l’aise dans ce type de circonstances. Il n’est pas plus mal que j’aie une occupation pendant les festivités.

L’organisation religieuse de la cérémonie sera orchestrée par Sydellia Manilius, le prêtresse du temple.

Tout le monde est assez nerveux par l’organisation et s’affère à ce que les hôtes des différentes régions de l’Ile soient bien reçues. Pourtant, deux jours avant le mariage, une charrette avec à son bord Skolkra Loderr, une naine, ancienne pirate, et qui fait partie maintenant de la compagnie des émeraude. Elle est accompagné d’un jeune garçon timide prénommé Tranquille. Elle vient informer Sydellia que le navire qui amenait les parents de Flavia depuis Forgemer s’est fait arraisonné par des pirates, et qu’ils demandent une rançon pour les libérer. Je n’ai pas entendu le montant de la rançon, mais j’ai compris aux visages de Sydellia que le montant était exorbitant. S’ensuit une discussion tendue entre les deux, car manifestement, cette histoire ne semble pas crédible. Pour autant, s’il est vrai que la famille de la mariée est prisonnière, on ne peut pas prendre de risque. Romeane s’approche du jeune gentilhomme, et semble arriver à le mettre en disposition amicale. Mais perdant patience, je décide de profiter que sa maitresse est en pleine discussion avec Sydellia pour lui mettre la pression en lui disant que s’il nous disait pas la vérité, il aurait affaire à nous. Le jeune perd tout contenance et avoue qu’ils sont retenus prisonniers et indique l’endroit où ils sont retenus.

Dans le doute, un accord est engagé entre Sydellia et la naine, pour qu’en échange de la restitution de la famille, un pacte de non agression soit établi. Après l’échange, la cariole de la naine fait demi-tour. C’est alors que nous échangeons nos informations et décidons d’informer tout de même la future mariée, même si cela risque de la rendre encore plus nerveuse. En fait, au lieu de cela, elle nous dit qu’elle veut absolument participer au sauvetage de sa famille. Difficile de lui refuser. J’espère juste que cela ne va pas perturber le mariage.

Nous prenons donc des chevaux, Gwydolin, Romeane, Flavia, et moi, puis fonçons à brides abattues en prenant le chemin le plus direct. Sydelllia devait rester pour les préparatifs du mariage. Arrivé au point indiqué, nous trouvons une sorte de hangar, mais sans aucun signe de vie autour. Plus encore, des traces ont été vainement dissimulées. Nous décidons alors d’entrer, pour trouver le père, la mère et le frère de Flavia attachés, mais sains et saufs. Le frère s’était entaillé le poignet en voulant se libérer, ce qui valut à Flavia une peut intense lorsqu’elle vit le sang en premier abord.

Comme les otages sont tout de même faibles, nous nous décidons de nous séparer, Flavia accompagnerait sa famille à la Traverse puis nous rejoindrait. Pendant ce temps, nous suivons la trace de ce que nous supposons comme une fuite des agresseurs. Avant de partir, nous trouvons par terre une pièce de monnaie de fée.

Nous arrivons à un carrefour où les traces nous indiquent qu’il y a eu une arrivée de cavaliers, puis un échange de passagers de la cariole. La cariole a continué vers l’est (vers le village des pirates ?), alors que les chevaux sont partis vers l’ouest. Nous décidons de suivre la cariole. Très vite nous arrivons en vue de la cariole, avec une seule personne visible et une grande bâche. A notre approche, nous reconnaissons Tranquille, ce qui nous soulage puisque nous avions peur qu’il ne soit condamné. Mais, alors que nous sommes en train de parler, une détonation retentir, et sans l’intervention réflexe de Gwydolin, il serait probablement mort. Nous avons-là une preuve plus qu’évidente de la traitrise de la compagnie d’émeraude…

Nous rebroussons chemin avec la Traverse, alors que Flavia nous a rejoint. Cette affaire devra avoir une suite, mais il y a un mariage à célébrer dans l’immédiat…

Le jour venu, les festivités sont toutes plus fastueuses les unes que les autres. Les invités richement habillés et tout le monde semble joyeux. Je profite de cet instant de répit pour aborder le père du futur marié. Karnos Croc-d’Argent est le chef de cette famille vikangr qui règne sur Argefeuille. Je suis intéressé par connaître un peu plus des origines de mon père, il m’apprends alors que le mariage de mes parents n’a pas été bien perçu à l’époque, et qu’il se disait qu’ils avaient subi une malédiction. C’est à ce moment-là qu’ils se seraient enfuis de l’ile pour faire leur vie à Forgemer. Mais la malédiction n’aurait pas été levée pour autant, et c’est peut-être  la raison de leur retour sur l’ile des années plus tard ? Dans ce cas, ont-ils eu le temps de lever cette malédiction ? et si non, de quoi s’agit-il ? Ce peut-il que ce soit lié à ma naissance, et en suis-je porteur aussi ? Cette révélation ne fait qu’épaissir le mystère que je n’arrive pas à percer, et me glace le sang. Je m’éclipse poliment, mais il a surement du constater que cela m’avait perturbé.

C’est alors qu’Annibas monte sur l’estrade.

Il prononce le premier discours de bienvenue puis lance les réjouissances. Je remarque Romeane qui n’a pas l’air trop intéressée par le discours, mais s’entretient avec son cavalier de la soirée qui a l’air d’être réceptif.

C’est ensuite le tour des joutes à cheval. Je comprends que le futur marié veux concourir, mais sa promise n’est pas trop d’accord. Elle le laisse finalement partir, avec probablement une pointe d’inquiétude. Les joutes sont un spectacles formidables. Il est fort dommage que je ne puisse pas davantage regarder, je rêverai de savoir manier ces lances et faire ce qu’ils font. Je devrai m’entrainer pour y arriver un jour. Pendant les joutes, Livia perd sa monture, apparemment un vieux cheval. Quel dommage de finir ainsi, mais finalement, peut-être est-ce la plus belle mort pour un combattant. Parmi le dernier carré des cavaliers , le commandant de la Légion Tibérius Aurelius, Uriel Croc-d’Argent, et Lyrd N’dva, une demi orque fort robuste. Mais, malgré une belle performance du jeune Uriel, il est désarçonné, et c’est le commandant de la légion qui gagne de tournoi, sans montrer pour autant sa satisfaction. Heureusement, aucun blessé n’est à déplorer, et c’est déjà une bonne chose.

Tous les convives sont alors invités à s’installer aux tables qui avaient été préparées pendant la joute. L’entrée d’Alsine de Garth ne passe pas inaperçu. Sa robe est d’une exubérance et élégance extrême, manifestement au-dessus de ce que la bienséance imposerait le jour de mariage qui n’est pas le sien. J’entends un chuchotement dans la foule que c’est l’ »ex » d’Uriel. Je n’en n’avais jamais entendu parler, et je suis sûr qu’il s’agit de racontards de vils jaloux. Elle s’est d’ailleurs approchée de la future mariée, se sont parlées longuement, semblant échanger des amabilités sincères. Juste le sourire de Flavia était un peu forcé sur la fin, j’ai eu l’impression, mais c’est surement parce que j’ai été influencé par ce que je venais d’entendre.

Les conversations et les rires sur les performances des cavaliers battent leur plein, lorsque mon médaillon se met à vibrer légèrement. Je comprends qu’il se passe quelque chose, une présence de trois créatures au moins, et en informe aussitôt mes amis patrouilleurs. Gwydolin est la première à repérer ce qui cloche : un changelin a pris l’apparence d’un éminent notable. Son changement d’apparence n’était pas très réussie, car ses doigts de pied n’avaient visiblement que quatre orteils.  Nous ne parvenons pas à repérer les autres. Ces créatures ne sont normalement pas dangereuses, mais elles aiment s’amuser à faire des farce – et il n’est pas question de faire un scandale un jour de mariage comme celui-ci !

Je remarque alors au sommet du clocher une lumière de ce qui semble être une petite fée lumineuse. Je regarde dans l’assemblée quels sont les convives qui la regarde, et vers lequel les yeux se portent. C’est alors que nous repérons trois de ces convives qui semblent attendre un signal. Nous nous concertons avec Gwydolin et Romeane, chacun prenant le sien.

Puis, semblant répondre à un signal, les trois libèrent leur énergie qu’ils avaient contenue. Un premier tente de déféquer en plein milieu du banquet.  Romeane, prenant son courage à deux mains, se précipite sur lui, pour lui tomber dessus dans une posture qui n’est généralement pas observée pendant un mariage. Plusieurs rires sont pouffés dans la salle, mais elle a réussi sa mission et immobilisé le chagelin en évitant le scandale.

Au même moment, celui que Gwydolin surveillait, tente de lancer un pétard, mais elle parvient à l’éteindre avec de l’eau, même si l’explosion, contenue, lui projette de la suie sur tout le visage. Mais là aussi, mission réussi, personne ne s’est rendu compte de rien.

Quand au mien, il sort de la salle et fait mine de revenir en poussant la chaise d’un handicapé. Ne comprenant pas bien quelle invention ils ont encore prévus, je décide de bloquer la changelin en utilisant les signes que je viens d’apprendre. D’ailleurs, le livre de Van Helsen m’a été d’un grande utilité pour acquérir ces tours de magie. Le changelin est bloqué, mais le handicapé continue et s’écrit au moment de rentrer dans la salle « je m’oppose à ce mariage ! ». Là je comprends que je n’ai pas bloqué la bonne personne, je me suis fait berné comme un novice !

Heureusement, son intervention ne provoque pas de scandales, mais plutôt des rires moqueurs d’ailleurs. Sydellia le rejoint aussitôt pour le calmer et le réconforter. Et les festivités peuvent reprendre leur cours normal.

Pendant ce temps j’emmène le changelin au cachot, mais pas sans avoir encore dû me défaire de ses farces puériles.

Les reste de la soirée a été consacré aux derniers jeux et le bal, je dois dire que je n’étais plus trop concentré. Je ressassais les révélations de Kranos Croc-d’Argent, et m’en voulais de ne pas avoir bloqué la bonne personne. Peut-être finalement, celui que j’ai bloqué aurait fait pire sinon, je ne saurai jamais….

C’est exténué que je rentre chez moi à la fin des festivités, alors que les mariés sont rentrés dans la demeure nuptiale. Je m’écroule d’un coup. Nuit sans rêve.