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Au début de la Résurgence alors que le vent faisait voleter le sable comme jamais auparavant. À l’endroit même où les deux bras du fleuve Calice se réunissent sur la côte ouest, une immense fresque se dessinait. 

Les éléments d’un gigantesque tableau mirent une semaine à se concrétiser et à dresser ses murs d’enceinte de plus de dix mètres de haut. Lisse comme du marbre, mais ressemblant à du sable compacté de couleur ocre, aucune ouverture n’était visible pour la délégation venue de Mazamet, forte de plus de mille guerriers.

Pourtant, une porte à la mesure de l’édifice d’une cité aussi étendue s’ouvrit là où aucune aspérité n’était visible. Trois cavalières à la peau ébène, montées sur des chevaux couleur de jais s’avancèrent vers la troupe, lentement, mais d’un air décidé. 

Le commandant de la troupe Amazamienne alla à leur rencontre. Il s’arrêta à quelques mètres et inspecta de la tête au pied les trois créatures aux yeux fixes et froid.

Il demanda à voir le chef en personne de cette nouvelle cité qui vient souiller leur terre sacrée.

L’une des cavalières lui répondit dans un langage ancien et oublié, mais qu’il comprit tout de même par on ne sait quel miracle, qu’elle était celle qui fait office de dirigeante de la cité d’Elaïm.

Il se mit à rire aux éclats en lui disant qu’aucune femme ne peut prétendre avoir telle position et qu’elle commettait un sacrilège en déclarant cela ! 

L’étrange amazone leva la main pour aussitôt la rabaisser et une pluie de flèches s’abattit sur les mille hommes lui faisant barrage. Beaucoup s’écroulèrent et n’assistèrent pas à la charge d’une cavalerie de guerrières chevauchant des étalons, aussi noirs que la nuit fusant sur leurs rangs désunis. 

Celle qui prétendait être reine, décapitât d’un geste celui qui venait d’arrêter de rire.

Quelques minutes suffirent pour voir la totalité de la troupe Amazamienne anéantie. Seul une poignée d’hommes furent épargné pour qu’ils puissent témoigner que sur les terres de la cité nouvelle, les lois du dieu Uru ne s’applique pas.

Aucun des sages de la région ne put déterminer de quel période de l’histoire cette nouvelle cité pouvait bien provenir. 

Certains émirent qu’elle pouvait plutôt venir d’un futur plus ou moins lointain, mais cela voulait dire que l’Amazamiene serait plus. Ils furent donc exécutés pour ce blasphème.

D’autres, à demi-mots, osèrent prétendre que cette cité viendrait d’un autre plan d’existence ou d’un monde alternatif.

Tous enfin, conclurent, que cette ville impie est l’ennemi de la foi véritable et de l’Amazamie. De ce fait cette cité doit être rasée jusqu’à la dernière pierre et sa population massacrée jusqu’au dernier.

La question du comment n’osa être posée, car il était clair que ces guerrières étrangères bénéficient d’un mystère et d’une force qui représente un véritable danger pour l’armée Amazamienne.

La position stratégique de la cité (position qui avait été abandonné pour des motifs religieux obscurs, il y a bien longtemps) empêche le commerce fluvial entre la capitale et les villes de Nohman et Araf-Takrir