Les loups-garous sont confrontés quotidiennement à la vie et au trépas, et entretiennent une certaine familiarité avec la mort. Leurs plus grands héros perdurent dans le monde spirituel après leur décès en tant qu’esprits-ancêtres et, aussi surprenant que cela puisse paraître, quelques anciens choisissent d’abandonner leur enveloppe charnelle pour vivre éternellement en tant qu’esprits. Certains loups-garous croient qu’ils rejoindront Gaïa dans l’au-delà, ou qu’ils renaîtront dans la prochaine génération de louveteaux. D’autres ont appris à canaliser les esprits de leurs ancêtres. Dans tous les cas, les Garous acceptent donc facilement la perspective de leur mort. Bien qu’une veillée pour les défunts d’un sept puisse être une occasion grave, ponctuée de lamentations épiques, les Garous ne craignent pas le trépas d’un héros.
Les humains ont du mal à atteindre cet état de sérénité. En réalité, la vaste majorité d’entre eux appréhende et craint énormément la mort. Les religions peuvent certes leur offrir un espoir de salut, mais la foi se meurt dans le Monde des Ténèbres. Étant incapables de connaître directement le monde spirituel par leurs propres moyens, ils spéculent et se querellent sans cesse au sujet de l’existence de l’au-delà et ce à quoi il ressemble. Pour certains spécialistes du monde des esprits, c’est l’effroi que ressent l’humanité devant la mort qui donne forme et substance à l’inframonde de l’Umbra sombre. Tout comme la Penumbra est l’ombre du monde vivant de l’autre côté du Goulet, celle-ci se trouve « sous » notre monde et en offre un reflet sombre. Les lieux de chaos, de pourriture, de souffrance et de mort y possèdent une image tenace.
Dans le monde physique, les humains qui meurent dans des circonstances tragiques ou sans avoir assouvi leurs désirs peuvent se retrouver piégés dans l’au-delà sous la forme de fantômes. Dans ces rares cas, la mort est en réalité un moment de transformation. Ce n’est ni le paradis ni l’enfer qui attend les individus qui passent dans l’Umbra sombre, mais un purgatoire qui durera tant qu’ils n’auront pas mené leur tâche à bout ou été détruits. Alors que toute vie est plus luxuriante dans la Penumbra, les ombres se forment dans l’Umbra sombre là où les forces de l’entropie et de la décomposition prédominent.
Les Arpenteurs Silencieux disposent de quelques sacres et rituels pour entrer dans ce monde qu’ils ont fini par partager avec d’autres tribus au fil du temps. Certains Garous d’une grande sagesse parviennent à conduire leur meute dans des voyages à travers les ténèbres, mais les habitants de l’Umbra sombre les perçoivent comme des intrus. Entrer dans ce royaume est beaucoup plus difficile que de se décaler dans la Pénumbra. Néanmoins, quand un Garou doit faire face à la vérité déchirante de la fin brutale d’un humain, cette sinistre image du monde réel recèle l’espoir d’une révélation et d’une résolution.
Nimik a passé son rite d'accomplissement de sagesse sur ces terres pendant 48 h et voici ce qu'il en a rapporté : Ces landes sont nommés par les spectres (Wraiths)qui y vivent: les Terres d'ombre. Un orage sans fin sévit sur ses landes mornes et ses nombreux éclairs violacées déchirent un ciel lourd, noir et lugubre, éclairant ce paysage de mort et grondant au dessus de cette désolation. On aperçoit que rarement un soleil blafard qui perce rarement ce lourd manteau. Etrangement, il n'y a pas beaucoup de pluie sous cet orage permanent et un air suffocant plombe l'atmosphère. Une maigre végétation réussit à pousser dans ses conditions atroces plutôt rabougri et épineuse. Les spectres pour la plupart sont rongés par leurs émotions non résolues durant leur vivant et sont fascinés par les vivants qu'ils essayent de siphonner afin de posséder leur corps pour avoir une chance de se libérer de leur fardeau et de résoudre leurs erreurs passées. Seul certains d'entre eux ont une psyché plus évoluée et on peut parlementer avec eux, les autres sont sous l'emprise de leurs instincts les plus bas et m'ont attaqué dès qu'ils m'ont aperçu. Certains vivent en tribu ou en meute mais la plupart vivent dans des cités sombres et dangereuses ou certains spectres sont en esclavage sous le joug d'autres plus puissants. Ils sentent le Ver mais ne semblent pas en être les serviteurs. Les conditions de vie sont rudes sous ces terres hostiles mais ce n'est pas là le plus difficile, les esprits les plus tourmentés peuplent également ces lieux et nous emportent dans leur flot de désespoir et de turpitude éternelle. Si Nimik n'avait pas côtoyé longtemps ses basses émotions, il aurait certainement perdu l'esprit et serait tomber dans l'harano. Cependant Nimik a réussi à se faire aider sur ces terres et a pu discuter avec certains esprits et spectres qui lui ont beaucoup appris sur ce lieu mystérieux peu foulé par notre peuple. Tous les spectres ne semblent pas avoir la même conscience, alors que certains sont obnubilés et stéréotypés par leurs émotions, d'autres ont réussi à s'individualiser.
Les terres de l'umbra sombre sont composés de plusieurs royaumes, généralement soumise à une culture ou une croyance humaine. On les appelle les royaumes ténébreux et chacun est rattaché à un métal ou un minerai.
-Stygia, Royaume de Fer : royaume où les âmes européennes vont s'égarés
- Zhongguo, le Royaume de Jade : il s’agit du royaume des âmes provenant de Chine et d'Asie.
- Les Terres Dévastées et sa cité Tiwanaku, le Royaume d’Obsidienne : il s’agit du monde réservé aux natifs américains avant que les colons ne s’emparent du continent. Stygia aurait en partie détruit ce royaume.
- Méroé, Le Royaume Ténébreux d’Ivoire : il est réservé aux âmes venant d’Afrique. Stygia permet parfois à quelques descendants d’esclaves de s’y rendre.
- Les Invisibles : il s’agit des défunts venant des Caraïbes. Cet endroit est très dangereux car balayé par de nombreux Maelström et fréquenté par les Spectres.
-Varanasi, La Cité des Délices, Royaume d'or : il s’agit de l’Outre monde réservé aux Hindous.
- Karta, le Royaume d’Argile : pour les âmes des aborigènes d’Australiens.
- La Mer Qui ne Connaît Pas de Soleil, royaume du Sable : royaume réservé aux âmes polynésiennes.