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  1. Journals

28- La gloire passée de la Maison Dhurst

Résumé
2019-09-13

Le miroir franchi, je suis dans une forêt, entourée par les brumes. Il fait nuit. Pas de miroir de retour en vue.

Hagbard arrive sur mes pas, nous cherchons les alentours, une ombre s'abat sur nous et enlève Hagbard. Sans être une princesse, je suis un peu vexée. Un hibou ou une chauve-souris géante ? Je cours après mais la perd rapidement. La bête ou son cavalier me crie quelque chose à propos d'une Irina. Peu de temps après Markku, Lilith et Casper me rejoignent. Ils ont traversé le miroir deux jours après moi avec Zaath. Nous le cherchons un temps et espérant qu'il nous rejoidra partons dans la direction prise par Hagbard.

Nous sommes sur une route, je n'avais pas remarqué, et la bête est partie en la survolant. C'est pratique d'autant que la brume ne gagne pas sur la route. elle apparait peuplée de menaces dès que l'on s'y aventure. Les loups se rapprochent mais ne sortent pas de la route. D'ailleurs la brume nous suit, elle avance avec nous sur la route. Nous avançons.

Nous atteignons une gigantesque muraille, près de 30 toises, gardée par deux colosses de pierre décapités. Entre eux une porte en grille tout aussi gigantesque et ouverte. A peine l'avons nous franchie qu'elle grince et se ferme derrière nous. et toujours la brume ... Nous retrouvons Hagbard que son ami d'un soir a largué ici, comme pour nous guider. Comme si on pouvait se perdre alors qu'il n'y a qu'une seule route !

Lilith convoque un des loups de la brume qui  l'approche à contre cœur. Il chasse la viande et obéit au maitre des lieux, d'évidence il ne parle pas d'un loup alpha. Il reste agressif malgré sa magie et retourne dans la brume dès qu'elle l'en libère.

Nous retrouvons Hagbard largué par sa créature. Grâce en soit à la mère de la nuit, il n'est pas blessé. Nous avançons sur la route jusqu'à un hameau. Juste avant,  une botte seule, posée là. Je ne sais plus qu'elle en est le but, attirer ou repousser quelque monstre ou mauvais œil ? Au delà un groupe de petits bâtiments entourent un manoir. Certains semblent avoir été incendié, pas de signe de vie.

Quand nous approchons nous repérons deux enfants. Une petite fille fière et un garçonnet timide. L'ainée protège son frère qui traine sa poupée. D'abord revêche,un biscuit au lait et quelques questions plus tard, ils nous demandent de l'aide. Ils se sont réfugiés dans l'étable, c'est leur père qui leur a dit de se cacher là quand le monstre a attaqué la maisonnée hier soir. "Il ne faut pas aller au sous-sol dans l'atelier de papa, le monstre y est !" J'ai du laisser mon petit frère, ajoute Rosevalda, sauvez-le. "

Pas un bruit dans la maison, pas une pensée à proximité. La porte n'est pas verrouillée. Nous choisissons cependant de passer par une terrasse au 1er étage. Une porte fenêtre donne sur un petit salon. Les rideaux sont tirés, l'âtre est éteint. La pièce est en fait occupée parla très serviable Margaret, la gouvernante ou plus probablement la nanny, très préoccupée par le repos du petit Walbur. Le dernier né de la famille Dhurst, un nourrisson qui dort dans la pièce attenante. Mais les lieux sont décrépis, inutilisé depuis des années et Margaret est en fait un spectre qui est restée prisonnière du lieu. Elle est aimable, si elle s'étonne que nous n'ayons pas été introduit par la domestique chargée de l'entrée et de nos manières, elle accepte facilement les manières de Casper, notre domestique un peu gredin. Elle semble même bienveillante nous prévenant de dangers plus loin. Zaath perçoit en elle la colère et la puissance d'un spectre, elle pourrait facilement nous balayer. Quelque chose la retient ici, la façon dont elle a été tuée ? Son attachement à l'enfant ? Nous ne la contrarions pas et explorons plus loin, évitant les manequins d'armure qui semblent suivre nos mouvements nous descendons l'escalier. nous sommes au 2nd étage, celui des chambres. Le 1er doit être l'étage de vie, le rez de chaussée pour la cuisine et la domesticité. Un très classique, froid,montre une famille unie, le père et maitre du domaine, la mère austère, et les deux enfants que nous avons croisés. La petite fille tient un nourrisson et son petit frère s'accroche à elle et laisse trainer sa poupée.

Casper a une intuition et remonte chercher le mur du deuxième étage, attenant au boudoir de Margaret. Les ailes du moulins gravé dans le bois sont mobiles, un panneau se décale, des escaliers ! Ils mènent aux combles aménagées et abandonnées, les meubles recouverts de draps, le tout dans la poussière. Nous y découvrons le cadavre de Margaret caché dans un coffre, morte depuis des années, sans doute poignardée. Un epièce détonne, sa porte est celle d'une cellule bloquée par une chaine et un épais cadenas, au sol un judas permet de glisser un plateau. On entrevoit des squelettes d'enfants. Le cadenas est piégé par de la magie nécromantique, de quoi éveiller notre intérêt ... J'invoque une fée chapardeuse qui au -delà de mes espérances ouvre le cadenas et échappe au piège. J'ouvre la porte, seul Markku me suit, la porte claque bruyamment. Les esprits de Rose et d'Epine apparaissent. D'abord joueurs, la dinette, la maison de poupées, ils deviennent pressants jusqu'à essayer de nous posséder, en vain. Mais nous tenons une clé alors que la porte s'ouvre et qu'ils se dissipent, les dernières phrases d'Epine : "Il faut nous libérer, Trouver la clé qui nous enferme."

Nous fouillons le premier étage. La bibliothèque nous en apprend plus sur leur histoire, une famille de nobliaux férus d'ésotérisme qui dérape, vire à la secte dans sa quête d'immortalité et voit dans le seigneur de la région un diable capable d'exaucer leur vœu. Ils sacrifient tout jusqu'à laisser leur famille se briser, l'adultère, l'enfant bâtard, son sacrifice aux puissances obscure, l'enfermement de leurs enfants jusqu'à les laisser mourir de faim.Tout ça pour être méprisés par leur seigneur, un certain Strahd von Zarovich qui signe d'une corneille rouge sang. Mais nous trouvons aussi un trousseau de clés dont une ornée pourrait ouvrir le cadenas.

L'essai aussitôt fait, il s'ouvre. La porte s'ouvre et les fantômes des enfants s'étiolent jusqu'à disparaitre, apaisés mais pas libérés, nous en sommes certains. Comme pour Margaret seule une sépulture appropriées peut les libérer. Pour le prêtre nous avons Zaath, reste à trouver ou creuser des tombes. Les baroviens prient le Baron sombre ou le seigneur de l'ombre. Je préfèrerais les sacrifier à la mère de la nuit mais nos religieux n'y croient pas. Où va-t-on ...

Bruu n'est pas sur ce sujet, elle s'est rendu compte que la maison de poupée était à sa taille et s'amuse à la découvrir ! ls bijoux dans la chambre des maitres, le chien énorme dans la salle de musique, le passage secret dans les combles ... un bruit de pierre qui bouge ! Le passage correspondant vient de s'ouvrir dans la pièce mitoyenne.

Le passage descend jusqu'au sous-sol. Entre la mine et la volonté de l'aménagé, le lieu sent la mort, au sens propre. Je ne sais pas comment font mes frères mais le foulard humide que je plaque contre mon visage m'aide à peine. Nous avançons discrètement, personne. Des salles de vie, une vrai secte vivait, ou croupissait ici. Quelques tenues, des robes noires accompagnées d'un chapeau haut-de-forme ou de la cagoule du pénitent, trainent dans une pièce, nous nous déguisons. Un chant en abyssal traine dans l'air, venu de loin porté par l'écho.

Alors que nous sortons de ce qui devait être leur réfectoire , un piège, une fosse dissimulée ornée de pieux. Markku en échappe de peu mais nous sommes séparés. MArkku et Casper d'un côté sont assaillis par des goules, venues en nombres certaines prennent un couloir proche sans doute pour nous contourner. Mal leur en prit ! Mes frères se débarrassent à moindre frais de leurs assaillantes, Zaath contrôle les autres, au nom de la mère.

Cet atmosphère putride semble le titiller, li habituellement si nonchalant, le voici roi des morts sur son palanquin de fortune porté par ses esclaves !