1. Notes

Religion impériale

Religion

De la place de la religion dans l'Empire

Les Impériaux se considèrent eux-mêmes comme profondément religieux, et ils attribuaient le succès de leur Empire à leur piété collective (pietas : respect des ancêtres, de l'Empire et des dieux) qui permettait de conserver de bonnes relations avec leurs quatorze dieux.

Pour les Impériaux, les dieux sont dans le monde (le « cosmos »). A leur yeux, le mouvement circulaire des astres est d'ailleurs éternel et donc divin, ce qui explique aussi la forte importance de l'astrologie au sein de l'Empire (on peut probablement y voir là un lien avec la religion féérique).

Le Templum (différent du temple, le bâtiment) est un espace terrestre ou céleste dédié aux dieux. Ainsi, pour faire une divination, un augure peut dessiner un templum "céleste", fenêtre dans le ciel, où il fera son observation. Si des oiseaux y passent venant de la gauche, c'est mauvais signe ; s'il vient de droite, c'était bon signe. Leur espèce est d'ailleurs aussi considérée comme un message des dieux (la présence d'un ou plusieurs aigles étant très favorable). Avec la lecture des entrailles, le templum peut aussi être le foie de l'animal sacrifié.

Le sacrifice (ou offrande) est le rite le plus important car il permet de maintenir la pax deorum (paix des dieux) en reconnaissant leur maiestas (supériorité) en échange d'un vœu. Il est souvent pratiqué par un prêtre du temple. On compte deux grands types de sacrifices :

  • Les sacrifices sanglants concernent les animaux domestiques (bovins, ovins, suidés, poulets, et parfois même des chiens). Une partie du sacrifice est brûlée sur l'autel ou au sol, l'autre est mangée par les hommes lors d'un partage (ou banquet) sacrificiel. Une offrande ne peut avoir lieu si l'animal ne tient pas en place, s'il est effrayé, malade ou s'enfuit (dans ce cas, pour maintenir l'offrande, il faut choisir une autre bête docile en bonne santé).
  • Les sacrifices non-sanglants concernent les aliments tels que le miel, le fromage, le pain ou les galettes. Tout est brûlé sur un autel ou au sol. C'est ce que l'on appelle l'holocauste.

Les Impériaux n'honorent pas que leur dieux, mais aussi de nombreux esprits comme les mânes (esprits de leurs ancêtres), les Lares (esprits protecteurs du foyer) ou les genius (génies accompagnant chaque humain dès sa naissance). Pour obtenir leur protection, on leur consacre un autel dans la maison, le Lararium, où on leur offre des aliments.

Vis-à-vis des cultes étrangers, les Impériaux se montrent assez tolérants, et de façon générale toutes les religions sont tolérées. Les Impériaux ne s'imaginent pas leurs dieux supérieurs, mais ils s'enorgueillissent d'être les meilleurs dans la réalisation des rites religieux. La pietas consiste souvent à réussir le rite parfait, et pour cela, il faut parfois le recommencer jusqu'à plusieurs dizaines de fois, et ce jusqu'à ce qu'il soit « administré » de manière parfaite, afin à ne pas froisser le dieu et de garantir un partenariat gagnant-gagnant avec lui.

Ainsi, un prêtre impérial n'hésitera pas à avoir recours à un prêtre norrois (à condition que celui-ci connaisse son affaire) pour traiter un problème lié aux dieux ou à la culture proprement norroise, puisque lui même n'y entend pas grand chose.

Les rites funéraire le plus pratiqué chez les Impériaux est l’incinération dite « crémation ». Les enfants de moins de 7 ans sont, quant à eux, inhumés. Les funérailles se déroulent en quatre étapes : la cérémonie d’adieu, la toilette, l’exposition du mort et enfin la crémation. Le deuil se porte en général pendant un an avec quelques exceptions : 6 mois pour les enfants de moins de 6 ans, 8 pour les parents de sang et 10 pour un mari. Les femmes devaient être très simplement vêtues et coiffées. Il n'y a pas de cimetière au sens classique du terme. La loi Impériale des interdit d'ensevelir ou d'incinérer des morts dans les villes pour des raisons sanitaires et religieuses. Les tombes ou nécropoles se situent en dehors des villes. Le tombeau est avant tout un signe adressé aux vivants, il perpétue le souvenir de leurs actions. Le mausolée est un monument érigé par un personnage de très haut rang.

Les sacerdotes

Les sacerdotes (singulier : sacerdos) sont les prêtres impériaux. Ils sont en charge du soin, de la surveillance, du contrôle de tout ce qui concerne les dieux, de tout objet ou de tout être qui leur appartienne, de tout acte qui s'adressait à eux (offrandes, sacrifices) et de tout phénomène considéré comme un signe particulier de leur volonté. 

Les sacerdotes n'ont pas l'exclusivité sur la pratique des rites habituels du culte, tels que prières, libations, sacrifices, vœux et dédicaces. Ainsi, les magistrats impériaux célèbrent ou président au nom de l'État des cérémonies religieuses. Par ailleurs, les chefs de famille (l'homme ou la femme de plus haut rang) décident et pratiquent de nombreux rituels domestiques ou familiaux. On dirait aujourd'hui qu'ils sont un peu "papes" chez eux.

Bref, tout le monde s'occupe du fait religieux, mais seuls les sacerdotes sont des « experts » ou des « professionnels » dans l'acte religieux : en effet, même les sacrifices les plus usuels sont accomplis suivant des règles minutieuses qu'il n'est pas possible d'observer sans une connaissance très précise des rites et sans une expérience consommée. Aussi, les sacerdotes ont la charge de contrôler, de surveiller non seulement le culte public, mais aussi les cérémonies de la religion privée, domestique et familiale quand on fait appel à eux.

Pour faire une métaphore, tu peux construire toi-même ta maison si tu veux, mais il vaut mieux faire appel à un professionnel si tu veux quelque chose qui tienne vraiment la route.

Aux temps les plus glorieux de l'Empire, les sacerdotes étaient très nombreux et très variés. De plus, ils n’étaient pas rattachés les uns aux autres par des liens hiérarchiques. Voici quelques groupes de sacerdoces :

  • Les Flamines, prêtres supérieurs qui ne se vouent qu'à un seul dieu. A l'origine, il y avait quatorze flamines : un par dieu. Les choses sont plus compliquées depuis la chute de l'Empire, et on peut trouver de plusieurs flamines dévoué à un même dieu (bien qu'il soit rare d'en trouver dans une même satrapie).
  • Les Sodalités, confréries vouées à un seul dieu, comme les Luperques (prêtres-guerriers sauvages associés au culte du Tueur, vêtus de peaux de chèvres et aux boucliers marqués du symbole du loup), les Materques (magiciennes particulièrement craintes en charge du feu sacré du temple de La Gardienne) ou les Saliens (porteurs des quatorze boucliers sacrés, dévoués au Sombre Trône et protecteurs de l'Empire).
  • Les Collèges, créés et contrôlés par l'Etat impérial, comme les Fétiaux (en charge de la surveillance du respect du droit avec les autres peuples), les Augures (en charge de la divination) ou les Epulons (qui organisent les banquets qui suivaient les sacrifices réalisés à l'occasion des grandes fêtes). 

Les sacerdotes étaient autorisés à se marier.

Le panthéon impérial

Vous trouverez ci-dessous les pouvoirs divins du panthéon impérial. Ces pouvoirs sont accessibles aux prêtres de ces divinités ainsi que par le biais d'une utilisation de l'atout Temple.

Le Souverain

Père des dieux (et de nombreux héros), maître de la foudre.

  • Hausser sa voix jusqu'à se faire entendre à une grande distance ou à couvrir un brouhaha ou des discussions très fortes.
  • Se nimber d'ombre pour rester discret pendant quelques minutes.

Le Trône sombre

Dieu de la mort et des héros.

  • Identifier la cause de la mort d'un individu en l'examinant.
  • Imposer un ordre à un mort-vivant non incarné (apparitions, ombres, spectres).

La Mère

Mère des dieux et femme du Souverain, protectrice de l’Empire.

  • Faire apparaître pendant plusieurs heures une lumière au creux de sa main, illuminant les lieux comme si l'on portait une lanterne froide.
  • Encaisser un coup à la place d'un compagnon.

Le Trident

Dieu des mers et des tempêtes.

  • Respirer sous l'eau pendant quelques heures.
  • Manipuler la météo localement environ une heure.

La Magicienne

Déesse de la magie, des mystères et des techniques.

  • Comprendre les pensées véritables d'un individu au travers de ses paroles.
  • Comprendre le fonctionnement de n'importe quel dispositif mécanique ou magique.

La Gardienne

Déesse des foyers et des maisons, des femmes et des enfants.

  • Allumer un feu quelles que soient les conditions et avec très peu de combustible.
  • Empêcher tout recours à la violence dans une zone d'environ 5 mètres de rayon pendant quelques heures.

Le Forgeron

Dieu des artisans.

  • Manipuler la matière à mains nues pour réparer ou façonner.
  • Résister complètement à tous les feux naturels jusqu’à la prochaine aube.

Le Guérisseur

Dieu des médecins et de la vie.

  • Guérir les maladies et les empoisonnements en apposant les mains.
  • Réduire la convalescence d’une blessure.

La Chasseresse

Déesse des terres sauvages et des animaux.

  • Pouvoir se déplacer librement en pleine nature quel que soit le terrain (ignore la neige, la boue, etc.) pendant plusieurs heures.
  • En plongeant son bras dans l'eau douce, sentir les créatures vivantes à quelques dizaines de mètres, y compris hors de l’eau.

L’Errant

Dieu des voyages et du vin, de la curiosité et de l’amitié.

  • En posant la main au sol, sentir les dangers présents sur un chemin jusqu’à quelques kilomètres.
  • Parler toutes les langues connues pendant quelques heures.

L’Érudite

Déesse du savoir, de la stratégie et de la ruse.

  • Voir les défauts et les faiblesses d'un objet pour en déterminer l'utilité ou la valeur.
  • Connaître intuitivement le thésaurus d'une bibliothèque ou d'un lieu de savoir.

L’Amante

Déesse de la fertilité et de l’amour.

  • Charmer une personne du sexe opposé.
  • Bénir un champ ou une maison.

Le Messager

Guide et le messager des dieux, et dieu du commerce aussi.

  • Envoyer un message mental court à une personne connue quelle que soit la distance.
  • Connaître la valeur et la composition d'une cargaison.

Le Tueur

Dieu de la guerre, des soldats et des guerriers.

  • Créer une arme de lumière à partir de rien pour combattre avec.
  • Régénérer tous ses points de vie en une dizaine de minutes.

Rituel

Quelques éléments de rituel :

  • Assommer (avec un maillet sacré) et égorger un animal domestique (bovins, suidés, ovins, poulets, chiens, ...)
  • Brûler l'offrande.
  • Brûler de l'encens.
  • Prononcer des prières à haute voix (precatio).
  • Verser de la farine salée.
  • Verser du vin (libation).

Vocabulaire

  • Collèges : groupes de prêtres gérés par l'Etat Impérial, spécialisés dans une activité donnée.
  • Genius : esprit accompagnant chaque humain dès sa naissance.
  • Lare : esprit protecteur d'un foyer.
  • Larve : esprit d'un mort sans sépulture.
  • Lemure : esprit d'un criminel mort.
  • Litatio : acceptation du sacrifice par un dieu.
  • Mâne : esprit des ancêtres.
  • Pax deorum : paix des dieux, dont on s'assure en ayant une bonne pietas.
  • Pietas : piété - respect des ancêtres, de l'Empire et des dieux.
  • Precatio : prière prononcée à haute voix par un prêtre.
  • Prodige : manifestation violente et spontanée de la volonté divine dans le monde - signe de la désapprobation ou de la colère divine. 
  • Sacerdos : prêtre du panthéon impérial (pluriel : Sacerdotes).
  • Sodalités : confréries de prêtres ne vénérant qu'un seul Dieu du panthéon.
  • Templum : espace terrestre ou céleste consacré (temporairement ou non) aux dieux par un sacerdos.