Flavia est née dans une prestigieuse famille de patriciens : les Aurelius. Ses ancêtres se sont démarqués lors des guerres de conquêtes, il y a bien longtemps, et ont ainsi rejoint l’élite militaire de l’Empire : nombre de généraux, d’amiraux, de patrouilleurs, et même quelques commandants mercenaires, portaient le nom de Aurelius. Le général Marcus Aurelius, auteur de La Guerre des Fées, a réussi suite à ses conquêtes une ascension politique fulgurante. La famille est restée importante militairement et politiquement par la suite.
Tous
n’ont pas atteint ces grades ou cette renommée, bien évidemment, et nombreux
sont ceux qui sont tombés dans l’oubli, simple soldat ou petit officier. Aujourd’hui
encore, il est fréquent que les cadets de la famille suivent une carrière militaire.
On notera en particulier le dernier satrape de l’île d’Emeraude, Atius Aurelius, qui était le frère d’un des ancêtres de Flavia. L’opinion générale est qu’Atius a, au minimum, une grande part de responsabilité dans la chute de la satrapie. Mais en l’absence d’éléments concrets, ou d’une position suffisamment stable pour se passer d’eux, il n’y a pas eu de sanctions majeures contre la famille Aurelius. Aucune nouvelle n’a non plus été reçue des autres membres de la famille établis sur l’île, pour la plupart patrouilleurs ou dans la légion impériale.
Les différentes campagnes et voyages de ses membres en ont fait une famille clé dans la diplomatie et le commerce extérieur. La chute des satrapies a souvent entraîné la fuite des familles impériales, mais assez fréquemment des Aurelius établis dans la région ont pu rester, ou revenir dans les royaumes. Leur éloignement géographique a fini par fragmenter la famille en plusieurs branches. Ces branches maintiennent entre elles des relations généralement cordiales, et des échanges commerciaux et diplomatiques. Cela en fait une famille légèrement plus ouvert au changement et au fait de ce qu'il se passe à l'étranger ou dans d'autres anciennes satrapies que le reste des patriciens.
L'excellence est de mise, dans la famille. Si la voix militaire et politique est considérée comme supérieure, une autre orientation est acceptable pourvu que l'on fasse parler de soi ou qu'on participe d'une autre manière à la grandeur de la famille. C'était le cas du père de Flavia, qui est devenu historien, et c'est également le cas de Flavia elle-même.
La tête de la branche où est née Flavia est sa tante, la sénatrice Caesia Aurelius. C'est une des figures politiques les plus importantes de Forgemer, avec Herminius Claudius, le père de Filia Herminius Claudius. Le mariage des parents de Flavia a été une tentative de rapprochement politique entre les deux familles. Les liens sont cordiaux, mais la concurrence reste rude et les désaccords nombreux. Avec plusieurs cousins plus âgés, Flavia est assez loin de la ligne de succession.