Ornolff est né d’une branche éloignée de la famille Welnaroth. Il fût éduqué ou plutôt conditionné par sa mère afin de servir le grand empereur Yorn II. Comme la tradition le voulait, lorsqu’il aura son premier fils il devra rejoindre le roi Yorn II et lui servir éternellement jusqu’à ses derniers jours. Il était né loin vers les terres au sud comme le fût tous ses ancêtres, et les tâches difficiles et insoutenables étaient son quotidien. Le climat le poussait à chasser avec les siens et à résister à la glaciale morsure du froid.
Les années s'enchaînent rapidement, mais sa première grande surprise intervint à ses 18 ans, où il épousa un très belle femme malgré son tempérament difficile prénommée Virma. Par la suite elle tomba enceinte et il savait très bien ce que tout ça voulait dire, il savait quelle serait sa mission et les enjeux de celle-ci. Il était prêt et à vrai dire, impatient de servir une cause si grande, celle de l’Empereur. Mais sans crier gare une tragédie arriva. Un soir de pleine lune, alors qu’il rêvait paisiblement, des bruits et des cris percèrent le silence de la nuit. Il prit sa hache avec hâte et était prêt à affronter n’importe quel danger surtout si sa femme et son enfant était en danger.
Dehors, il crut apercevoir un ours d’une taille démentiel. Malgré son courage, il devait rester proche de sa femme… Mais la bête semblait l’avoir repéré. En ce qui lui semblait être un éclair, la bête se rua vers sa demeure, détruisant tout ce qu’elle pouvait, n’ayant comme seule envie la chair fraîche de ses victimes. Cette fois, la situation s’inversait par rapport à son passé. Il était la proie. Il se défendit comme il pouvait mais la créature avait toujours le dessus. De nombreux coups de pattes l’écorchèrent, mais il tenait bon. Par hargne ou par le fait qu’il refusait de faiblir, il ne diminuait pas la cadence et réussit à faire saigner son assaillant. Même s’il pensait qu’il ne s’en sortirait pas, la créature s’enfuit dans les bois d’où elle était venue, pour ne jamais revenir, mais Ornolff ne tenait plus debout, sa vision fût peu à peu troublée et il perdit connaissance.
Il fallut plusieurs semaines pour que Ornolff se remit sur pieds, et il avait désormais son enfant, un jeune garçon prénommé Oswald. Il savait qu’il aurait lui aussi une grande destinée. Il avait peur que la bête revienne un jour, mais celle-ci n’avait pas réattaquée. Il pensait qu’elle était peut être morte de la perte de sang, ou bien partie à jamais. Mais il ne pouvait s’empêcher de penser du fait qu’elle pouvait revenir.
Cinq soldats de Welnaroth (pas ceux de la dynastie Welnaroth) furent engagés afin de poursuivre cette bête et la tuer une bonne fois pour toute. Ornolff lui, partit vers le nord afin de vouer sa vie pour la grande destinée qui l’attendait. Il voyageait seul, n’ayant besoin de personne connaissant déjà toutes les particularités de ces terres pour y survivre. Il faisait de nombreux cauchemars, montrant d’abord les massacres que la bête ferait, mais assez vite il se rendit compte qu’il devint cette bête... Une nuit comme les autres, il retrouva du sang sur ses habits, qui étaient eux mêmes déchirés, mais il ne repensa qu’à cette nuit où l’ours dément avait attaqué et cessa de repenser à ce cauchemar.
Arrivé à la capitale, il fut accueilli comme un prince et intégré aux autres membres cadets de la famille Welnaroth. Il fût testé de nombreuses manières, tant sur le plan physique que mental. Les scribes présumèrent qu’il était digne. Ils appliquèrent un léger marquage sur son bras droit, représentant le bras de l’Empereur et le laissèrent pour aller le rencontrer. Il y avait de sales rumeurs sur lui, mais pour Ornolff, il était le pinacle de l’honneur et la fierté Welnaroth. Il fût le premier de sa lignée et de celles de ses pairs et pères. Il se tenait droit face à Ornolff et comme tout Welnaroth cadet, se tenait droit comme un i, regardant vers l’avant avec son poing droit (celui du Vir) sur le cœur. Il reçut un long discours de l’homme qu’il a toujours voulu servir et malgré les quelques failles dans sa présentation, cela n’entachait pas la valeur divine de cette famille. (pour info, chez les Welnaroth on ne passe pas par des clercs, l’empereur est le plus proche de dieu sur cette terre et penser qu’il a tort, c’est remettre en cause le choix de tous les dieux…)
Il rejoint les quartiers de la garde et comme des machines, il fût éduqué mécaniquement, apprenant toutes les règles qu’il devait savoir, apprenant de grandes capacités meurtrières et développant les pouvoirs de son Vir. Même s’il maîtrisait depuis peu cette capacité, il s’adaptait facilement et cela était une bonne surprise malgré les gardes royaux les plus proches. Cela ne dura même pas un mois. De nouveau, la pleine lune ressurgit et un nouveau drame commença. Il ne s’en rendit pas compte, mais avait l’impression durant son cauchemar d’être guidé par une voix, d’être appâté par tant de chair. Il n’était néanmoins pas de taille contre ses proies. Assez vite, il fût repoussé, neutralisé, entaillé, pourfendu… Et il rencontra l’Empereur, qui d’un simple mouvement de bras réveilla une autre puissance en lui, le Vir. Ce dernier, instable et douloureux, semblait brûler tout son corps. Il souffrait comme il n’avait souffert, puis tout devint sombre.
Il se réveilla, enchaîné, à genoux et dans des vêtements misérables devant l’Empereur qu’il avait vu comme un dieu. Il se fît détruire mentalement, et souffrait des blessures que le “demi-dieu” lui infligeait encore et encore par l'intermédiaire de son propre Vir. Après plusieurs longues heures de torture, Ornolff fût relâché dans la nature, impur et indigne de servir une si grande noblesse, la capitale lui était désormais refusée éternellement. Il était perdu, ne savait plus où aller. Il ne put retourner chez lui sans risquer de tuer sa famille à cause de sa rage de tuer. Même s’il en voulait à Voborh, il lui procurait des plaisirs dans l’immédiat qui lui fît oublier l’espace de quelques heures son dilemme infernal. Même s’il détestait Voborh, il était aussi la seule personne en qu’il pouvait faire “confiance”…
Néanmoins, 15 ans plus tard, Ornolff fût rappelé à l’ordre par le nouveau roi de Welnaroth, malgré tous les échecs de l’empire (qui ne s’appelle plus ainsi désormais), Ornolff avait peut-être un espoir de rédemption, une utilité pour servir de nouveau.
S'en suit une série d'aventures et d'explorations, la rencontre avec Pierre, Sitha Korevo et Daeramar Naelerys, une mort en héros en bas des remparts assiégé de mort-vivants, le massacre de sa famille puis cela mena le groupe dans les montagnes à la recherche des Nains...mais la nature profonde d'Ornolff s'éveilla, tout comme Naëlerys, qu'il avait mordu, faisant de lui un lycanthrope. Les deux se battirent, mais plus de dominant a dominé et Naëlerys mourut, puis à bout de force, Ornolff s'évanouit.
À son réveil, un simulacre de procès où se trouve Sitha Korevo et les Nains, Ornolff est enterré, seul sa tête dépasse et il finit enterré vivant.
C'était sans compter sur le Parasite du Vir qui permit à son porteur de s'en sortir, de quitter cet endroit, de faire une ancienne rencontre et surtout, de réclamer vengeance.
Il erra seul, puis revit Voldrik et ses chiens, l'un d'eux l'accompagna et il se devait de rejoindre Voborh, rien n'était impossible.
Il traversa les blizzards et les morts-vivants venus de l'Ouest pour arriver non loin de Olnar Welnaroth ainsi que les anciens dirigeants, posant un genou à terre, il se releva prestement et tua le jeune Empereur.
Devenant ainsi Empereur, avec l'approbation des Anciens.
La guerre se solda par une victoire des vivants, mais à un grand coût.
Bien au courant des enjeux politiques, économiques et sociaux, tous fragiles, Ornolff doit désormais se montrer comme un Empereur fort et juste, celui qui saura rendre à Welnaroth sa gloire d'antan et de faire mieux, pour que tous puissent vivre à nouveau, bien que ses méthodes ne fassent pas l'unanimité de tous.